Insécurité à l’Est de la RDC : les organisations féminines dénoncent l’impasse des processus régionaux de paix

La persistance de l’insécurité dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) continue d’inquiéter les organisations féminines, particulièrement face à la stagnation des processus régionaux de paix. La poursuite des affrontements avec le M23 dans le Nord-Kivu aggrave une situation déjà critique, alors que les initiatives régionales pour résoudre le conflit semblent au point mort.
Lors d’un café politique organisé ce jeudi par la MONUSCO, des femmes leaders de la province ont exprimé leur frustration devant le manque de progrès des processus de Nairobi et de Luanda. Ces cadres de dialogue, qui devaient aboutir à une solution durable, sont marqués par des accusations mutuelles de non-respect des engagements.
Isabelle Pendeza, présidente du Collectif des Associations Féminines, a appelé à une intervention rapide pour protéger les populations civiles affectées par ce conflit. « Nous sommes un peu déçues de voir que les différents processus régionaux ne répondent pas aux attentes de la population congolaise, qui paie le plus lourd tribut de cette guerre. Nous avons besoin que cette guerre s’arrête et qu’on vive aussi en paix en province du Nord-Kivu », a-t-elle déclaré.
Des processus de paix au point mort
Pour rappel, la RDC avait suspendu sa participation au processus de Nairobi, accusant le président kényan William Ruto de partialité en faveur du Rwanda. Plus récemment, le processus de Luanda est également bloqué, après l’annulation de la dernière réunion tripartite entre la RDC, l’Angola et le Rwanda.
Alors que les tensions restent vives sur le terrain et que les populations civiles continuent de souffrir, les organisations féminines demandent une relance immédiate des négociations pour garantir la paix et la sécurité dans la région.