RDC : plus de quatre mois de Félix au pouvoir sans gouvernement

RDC : plus de quatre mois de Félix au pouvoir sans gouvernement

La Nouvelle Société Civile du Congo dénonce, par un communiqué de presse rendu public le mardi dernier dont une copie est parvenue à la radiogofm.net, un retard observé dans la formation du gouvernement par le président de la République Félix TSHISEKEDI , à cela s’ajoute « une tentative de prise en otage du peuple congolais et ce qu'elle appelle la privatisation de l'appareil de l'État par une certaine classe politique »

"Près de quatre mois après l'investiture du Chef de l'État à la magistrature suprême, la RDC peine à mettre en place le gouvernement, cela malgré la nomination de l'informateur et de la première ministre. Des consultations en consultation, tirant en longueur comme si ces autorités n'étaient pas conscientes de l'extrême urgence de la sécurisation du pays et de son occupation par les armées étrangères du Rwanda et de l'Ouganda avec complicité etde la communauté internationale", peut-on lire dans le communiqué. 

Pour la NSCC, la guerre dans la partie Est du pays a occasionné plusieurs milliers de massacres de population civile, des villages et écoles brûlés en toute impunité. Elle s'interroge également sur le sort de plus de 7 millions de déplacés internes exposés à toutes sortes d'intempéries, à l'occupation jusqu'à présent de la cité frontalière de Bunagana toujours sous occupation du M23 et autour des massacres oubliés de Kishishe et Kiwandja. 

Pendant ce temps à Kinshasa, cette préoccupation majeure et vitale de la nation est reléguée au second plan et est devenue le cadet des soucis de la majorité au pouvoir, l'heure est plutôt à la guerre de positionnement dans les institutions de la République, estime la Nouvelle Société Civile du Congo. 

"Près de 70 % des députés nationaux ont pour suppléant les membres de leurs familles biologiques, la NSCC craint que cela ne se répète dans la nomination des membres du gouvernement, de la diplomatie et des Décidément, le pays est pris en otage et privatisé par une minorité de la classe politique égoïste actuellement au pouvoir, ce sont toujours les mêmes figures politiques qui ont mis le pays à genoux et qui tentent de revenir ou de se maintenir avec les mêmes méthodes de positionnement politique des membres de leur famille. Le renouvellement de la classe politique a encore du chemin à faire en RDC, une promesse sans lendemain.", poursuit ce document. 

Pour toutes ces raisons, la NSCC avertit déjà qu'elle sera, comme toujours, « du côté du peuple abandonné et appelle désormais à la mobilisation générale et citoyenne pour sauver le pays et contre sa prise en otage par une certaine classe politique et sa privatisation »

Elle appelle les congolais a dire « non à la république des familles et des mêmes figures politiques ».