Guerre du M23 : Une déplacée relate comment elle a été atteinte du VIH/SIDA après avoir couché avec un homme pour 5.000FC ( témoignage )
Le phénomène sexe de survie devenu monnaie courante dans les camps de déplacés dans la ville de Goma et ses environs commence déjà à faire des victimes. Faute de manque d'assistance, certaines femmes déplacées de guerre sont obligées de se lancer dans cette pratique pour trouver soit 5000 ou 2000 francs congolais pour espérer voir le jour suivant avec leur famille. D'autres sont aussi victimes de viol de la part des hommes armés qui s'introduisent dans leurs maisonnettes pendant les heures vesperales.
Certaines tombent malades et d'autres se retrouvent avec des grossesses non désirées. Un phénomène décrié par plusieurs organisations de défense des droits de l'homme qui plaident pour le retour de la paix dans la partie Est du pays .
Venues de la cité de Sake et en territoire de Rutshuru, plusieurs déplacés de guerre du M23 cantonnés à Buhimba, dans le quartier Lac Vert à l'ouest de la ville de Goma vivent dans des conditions inhumaines. Ces derniers se débrouillent de différentes manières pour survivre. Une déplacée rencontrée dit avoir été obligée de coucher avec un homme qui, malheureusement lui a contaminé du VIH/Sida et elle en souffre jusqu'à présent.
« Je suis arrivée ici , et j’ai beaucoup souffert avec mes 4 enfants, mon mari est décédé à Rubare pendant qu'on se déplaçaient. Cet homme avec gros ventre est venu vers moi à plusieurs reprises. Il m'a proposé 5000 francs congolais que je ne pouvais pas sauté pendant que j'étais affamé avec mes enfants. J'ai pris cet argent sans m'inquiéter. Je croyais qu'il était en bonne santé malheureusement il a gâché ma vie. Et maintenant à l’heure où je vous parle, je suis malade, je prends des ARV (Antirétroviraux). J’ai quitté chez moi étant normale mais voilà maintenant je suis déjà atteinte du Sida» at-elle témoignée.
Une situation décriée par Isabelle Pendeza présidente du Collectif des associations féminines pour le développement CAFED. Celle-ci plaide auprès du gouvernement pour ramener la paix afin que ces femmes regagnent leur vie habituelle dans leurs villages respectifs.
« Ça traduit la situation inhumaine dans laquelle évoluent ces femmes. C'est une honte pour toute la République si pour trouver comment nourrir sa famille, elle doit donner son corps. Que les organisations humanitaires et gouvernementales entraînent ces femmes déplacées aux activités génératrices de revenus pour éviter que pareil cas ne se reproduise » à-elle indiquée.
D'autres types de violences sont souvent répertoriés dans différents camps disséminés par-ci par-là.