Sud-Kivu : les enseignants face aux turbulences sécuritaires due à la progression du M23

L’Intersyndicale des enseignants du Sud-Kivu 2 tire la sonnette d’alarme face à la dégradation de la situation sécuritaire dans la province. Dans un communiqué signé par son représentant, J. Pierre Irenge Batchoka, l’organisation syndicale exprime son inquiétude et appelle les éducateurs à la prudence et à l’unité.
Depuis la chute de Bukavu aux mains de l’AFC/M23, la région vit sous tension. L’arrivée massive de déplacés fuyant Goma et Bukavu a provoqué une psychose généralisée à Uvira, accentuée par des pillages ciblant les habitations, les commerces et les établissements scolaires, dont le Lycée Moderne La Grâce. Pire encore, des enseignants ont été victimes de violences, deux d’entre eux ayant été abattus par des militaires en fuite.
Un impact direct sur l’éducation
Ces troubles ont gravement perturbé le calendrier scolaire, plongeant une fois de plus le secteur de l’éducation dans l’incertitude. Face à cette situation, l’Intersyndicale exhorte les enseignants à :
Maintenir leur unité et solidarité dans la communication et les actions en faveur de la paix ;
- Éviter tout discours haineux ou diviseur, notamment sur les réseaux sociaux ;
- Faire preuve de calme et rester chez eux en attendant l’amélioration de la sécurité ;
- Défendre la vérité et la justice, valeurs fondamentales de l’éducation ;
- Protéger l’intégrité de la nation en évitant toute manipulation extérieure.
Un appel aux autorités
L’Intersyndicale appelle le gouvernement à prendre des mesures urgentes pour sécuriser la région et garantir les droits des enseignants. Elle insiste sur le rôle central de ces derniers dans la formation des générations futures et souligne l’urgence d’une stabilité permettant la reprise des cours.
Malgré les épreuves, les enseignants du Sud-Kivu restent debout, déterminés à préserver leur mission éducative et à contribuer à la reconstruction du pays dans un climat de paix et de sérénité.
DKM