Goma : plusieurs morts et blessés dans des explosions des bombes au quartier Mugunga
Des bombes attribuées a la rébellion du M23 larguées ont tué une dizaine de civils et plusieurs autres blessés ce vendredi 3 mai dans la matinée à Mugunga, un quartier périphérique de Goma. Ces obus ont explosé sur le site des déplacés de Lushagala, en province du Nord-Kivu, dans la partie orientale de la RDC.
Selon des sources militaires, cet incident est survenu après des violents combats entre les FARDC et cette rébellion qui tente a plusieurs reprises de prendre le contrôle de la cité de Sake. Pour le porte-parole des forces loyalistes, ces offensives ont permis aux forces loyalistes de la RDC de détruire un lot important des munitions du M23. Ce qui a poussé a une riposte consistant a larguer des bombes qui ont conduit a la morts de plusieurs civils dont des femmes et des enfants.
"Tôt le 3 mai 2024, les FARDC ont lancé des offensives contre les positions de l'armée rwandaise et de ses alliés du M23 en profondeur de Sake. Ces offensives ont permis la destruction des dépôts d'armements et de munitions de l'ennemi. En représailles, le M23/RDF a ciblé le camp des déplacés de Mugunga, causant ainsi la mort de 5 personnes, en particulier des enfants qui jouaient dans la cour.”, a déclaré le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike Kaiko, porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu.
Jusqu'à présent, le bilant de cet incident crée des controverses. Certains témoignages parlent d'au moins huit (8) morts sur le champs et une dizaine des blessés. Les autres évoquent un bilan encore lourd d'au moins un dizaine des blessés.
Une forte détonation a été entendue sous les coups de 10h30. Des mortiers sont tombés sur le site de Lushagala, dans la zone appelée 8ème CEPAC-Ki Machini, au quartier Mugunga.
Cet incident a suscité la colère des déplacés qui ont passé plusieurs mois dans ce site, depuis leur arrivée en provenance de l’axe Sake-Shasha-Minova, et qui survivent sans assistance. La route Goma-Sake a immédiatement été barricadée par des déplacés en colère.
Quelques éléments des forces de l’ordre sont intervenus avec des tirs de sommation pour tenter de dégager la route. La tension est restée vive toute la matinée dans la zone.