Beni : des manifestations éclatent contre l'insécurité et pour la libération d’un commissaire de police

Beni : des manifestations éclatent contre l'insécurité et pour la libération d’un commissaire de police

La cité de Kadindi dans le territoire de Beni, dans le Nord-Kivu, a été le théâtre de vives tensions ce lundi 18 novembre 2024. Des manifestants en colère ont envahi le rond-point LUCHA (Wanamahika), dénonçant la montée en flèche de l’insécurité dans la région et exigeant la libération immédiate du commissaire général de la police, actuellement placé en détention par l’auditorat militaire.

Ces protestations font écho à un contexte marqué par une recrudescence des violences dans plusieurs quartiers de la cite. Les habitants, excédés par l’incapacité des autorités à rétablir l’ordre, pointent du doigt la persistance des attaques armées, des enlèvements et des pillages qui frappent les populations civiles.

« Nous ne pouvons pas rester silencieux face à cette situation. Chaque jour, nous perdons des proches et vivons dans la peur. Nous demandons aux autorités d’agir maintenant », a déclaré l’un des manifestants rencontré sur place.

La colère des manifestants est également dirigée contre l’arrestation du commissaire général de la police par l’auditorat militaire. Bien que les raisons de cette détention restent floues, les protestataires estiment que cette mesure affaiblit davantage les forces de l’ordre locales, déjà jugées inefficaces face à l’insécurité.

Des barrages ont été érigés sur plusieurs axes stratégiques, paralysant la circulation dans le secteur. Sur place, les tensions sont palpables, avec une forte présence des forces de l’ordre, qui tentent de contenir les manifestants et de rétablir la circulation.

Face à cette situation explosive, les habitants de Beni appellent le gouvernement central et les autorités locales à prendre des mesures concrètes pour garantir leur sécurité. Ils exigent également des explications sur la détention du commissaire général de la police et un renforcement des moyens mis à disposition pour combattre les groupes armés qui opèrent dans la région.

En attendant une réponse des autorités, le climat reste tendu dans la ville, laissant craindre une escalade de la violence si aucune solution rapide n’est apportée.

DKM