Goma : « c’est bien de nous photographier mais c’est mieux de le faire quand vous nous avez apporter au moins quelque chose » un cris de cœur d’un déplacé
Les femmes déplacées vivant dans les camps situés autour de Goma expriment leur indignation face aux comportements affichés par certaines personnes en provenance de la ville des goma et d’ailleurs .
Ce 3 juillet 2024, au micro de radiogofm.net , ces femmes des camps de Lushagala, Sam Sam, et huitième CEPAC, au quartier Mugunga, déplorent le fait que les individus viennent prendre les images avec eux juste pour les buzz sur les réseaux sociaux.
"Les habitants de Goma viennent nous voir, prennent des photos en capturant nos visages, en affirmant qu'ils vont nous aider. Ils nous demandent ce que nous désirons, entrent dans nos huttes, prennent des photos de nous et des autres. Ils utilisent nos visages dans leur propre intérêt puis nous oublient. Nous pleurons beaucoup. Je suis veuve et j'ai des orphelins, j’aimerais voir quelqu’un me prendre en image mais en me laissant quelque chose pour prendre soin de ma famille." a témoigné une femme déplacée.
Face à la vie difficile dans les camps des personnes déplacés, ces femmes lancent un sos aux personnes de bonne volonté et au gouvernement d’atténuer leur souffrance
"Il vaut mieux pour eux de rester chez eux plutôt que de venir se moquer de nous en nous prenant en photo. Ce n'est pas correct. Ils tirent profit de nos visages et ensuite ils nous oublient, nous demandons plutôt aux gens de bonne volonté de nous venir en aide car la souffrance dans les camps des personnes déplacés est inexplicable " déclare une autre résidente.
Au total, des acteurs humanitaires estiment que plus de 100 000 personnes ont été forcées à des déplacements multiples dans le territoire de Masisi et Rutshuru depuis le dernier trimestre 2023 selon le rapport du mois de juin 2024.
Ces personnes sont cantonnées dans les camps des personnes déplacés notamment à Goma et dans une partie du territoire de Nyiragongo.