Goma : inhumation des corps retrouvés après le naufrage du "Merdi" sur le Lac Kivu
Ce jeudi, une atmosphère lourde de tristesse régnait au cimetière de Makao, où les familles endeuillées, accompagnées de quelques autorités, se sont réunies pour les funérailles des victimes du tragique naufrage du bateau "Merdi" sur le Lac Kivu. Les chants funèbres et les pleurs des proches marquaient cet instant douloureux. Sur les 31 corps retrouvés à ce jour, 11 ont été inhumés, tandis que les recherches se poursuivent pour les autres victimes toujours portées disparues.
Ce naufrage, qui a coûté la vie à de nombreux passagers, a plongé la République Démocratique du Congo dans un deuil national. Les autorités ont exprimé leurs condoléances aux familles touchées par ce drame et ont annoncé l'ouverture d'une enquête afin de déterminer les causes précises de cette tragédie, qui a une nouvelle fois mis en lumière les faiblesses des infrastructures de transport sur le Lac Kivu.
Lors de la cérémonie funèbre, le gouverneur du Sud-Kivu a pris la parole pour rassurer les habitants des deux provinces bordant le lac Kivu sur les mesures en cours pour restaurer la sécurité sur le lac. Parmi celles-ci, il a annoncé la mise à disposition d'un lot de 5000 gilets de sauvetage pour les voyageurs, afin de prévenir de futurs incidents similaires.
En outre, le gouverneur a abordé la question cruciale des infrastructures routières, soulignant l'importance de réhabiliter les routes reliant les provinces du Sud-Kivu et du Nord-Kivu. L'objectif étant de réduire la dépendance des populations au transport lacustre et ainsi éviter d'autres catastrophes de ce genre.
Jean-Jacques Purusi, représentant les autorités locales, a quant à lui présenté ses excuses aux familles éprouvées de Minova et des autres entités situées de l'autre côté du lac. Il a précisé que l'enterrement de leurs proches, initialement prévu ce vendredi 11 octobre, serait reporté à une date ultérieure, en raison des préparatifs inachevés des tombes.
Cette tragédie souligne une fois de plus la nécessité urgente de renforcer la sécurité des moyens de transport et d'améliorer les infrastructures dans cette région. En attendant, les familles des victimes continuent de pleurer leurs disparus, espérant que des mesures concrètes seront prises pour éviter de tels drames à l'avenir.
DKM