Grève imminente : les enseignants de la RDC déposent un préavis de 7 jours, accusant le Gouvernement de non-respect des engagements

L'Intersyndicale des syndicats des enseignants de l'Éducation nationale et de la Nouvelle Citoyenneté a officiellement déposé un préavis de grève de sept jours, à compter de la réception de la lettre, pour protester contre le non-respect des accords conclus avec le Gouvernement congolais en août 2024.
Dans une correspondance adressée à la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement, l'Intersyndicale exprime son mécontentement quant à l'inaction persistante du Gouvernement, malgré les engagements pris dans le cadre des accords de Bibwa. Les syndicats soulignent plusieurs points non respectés, qui constituent la base de leur mécontentement :
- La généralisation du régime contributif en faveur de la Mutuelle de Santé des Enseignants (MESP) ;
- Le paiement de 50 000 FC pour chaque enseignant, une promesse de soutien financier qui n’a toujours pas été honorée ;
- Le non-respect des autres engagements relatifs aux conditions de travail des enseignants et inspecteurs.
En plus de ces manquements, l’Intersyndicale déplore le refus de la demande d’Assemblée générale prévue le 18 janvier 2025, malgré l’accomplissement des démarches administratives nécessaires. Cette situation renforce le sentiment de frustration et de mépris des autorités à l’égard des enseignants, qui considèrent cet incident comme une tentative d'entraver leur droit à la liberté syndicale et à la mobilisation.
Un préavis de grève : une dernière étape avant l’action
En raison de l’absence de réponses concrètes de la part du Gouvernement, l'Intersyndicale se voit dans l’obligation de lancer un préavis de grève. « Nous avons épuisé toutes les voies de dialogue et de négociation. Un préavis de grève de 7 jours est désormais en place », déclarent les responsables syndicaux Matondo Nzuzi Godefroid et Muvumu Mulombi Bestin.
Cette annonce met en lumière la situation difficile dans laquelle se trouve le secteur de l'éducation en RDC. Si aucune solution n’est trouvée rapidement, le pays pourrait se retrouver face à une paralysie du système éducatif, avec des millions d’élèves touchés par cette crise.
Alors que la grève semble imminente, les autorités gouvernementales n’ont pas encore réagi publiquement. Les syndicats restent cependant ouverts à toute forme de négociation pour éviter que la situation ne dégénère davantage et ne nuise gravement à l’éducation des enfants congolais.
Le dénouement de cette crise dépendra de la capacité du Gouvernement à honorer ses engagements et à trouver une issue favorable aux revendications légitimes des enseignants.
DKM