Intensification des conflits dans l'EAC, un discrédit et un frein du développement de la région
La Communauté d'Afrique de l'Est (EAC), traverse une période sombre de son histoire depuis l'adhésion des nouveaux Etats membres à savoir, le Rwanda, le Burundi, le Soudan du Sud, la RDC et récemment la Somalie.
La plupart de ces nouveaux adhérents qui ont fait cette communauté de la trilogie Ouganda-Kenya-Tanzanie, sont depuis des décennies dans des conflits qui, à l'heure actuelle affectent d'une manière ou d'une autre presque toute la région des Grands-Lacs Africains.
D'un côté, le Rwanda et la RDC déchirés par des violences et des tensions diplomatiques depuis 1997. De l'autre, un regain des tensions entre le Rwanda et le Burindi ayant conduit à la fermeture des frontières terrestres entre les deux (02) Etats membres de l'EAC. Plus loin encore, un conflit en gestation entre le Kenya et la Tanzanie affectant le transport aérien.
Toute cette panoplie dépasse l'imaginaire et devient de plus en plus ingérable au sein même de la Est African Community, les membres étant eux-mêmes juges et parties à ces conflits. Ce qui crée un dilemme dans la sous région et une zizanie caractérisée par des accusations réciproques entre les Etats membres.
Un discrédit pour l'EAC?
Pour chercher à décrypter cette situation qui prévaut dans la région, GoFm s'est référé aux analyses du chercheur en relation internationale de l'université de Goma, Moussa Zihalirwa.
Dans ses pensées, il estime que la consolidation de ces conflits entre presque tous les Etats membres jette un discrédit sur l'EAC, une organisation qui semble ne pas être à la hauteur de la résolution pacifique de ces conflits qui, de près ou de loin affectent la géopolitique de la sous région et les relations réciproques entre ces États avec toutes les conséquences susceptibles d'en découler.
Conséquences de ces conflits
Parmi les conséquences, ce chercheur met en exergue entre-autres la détérioration du programme de développement de cet espace ainsi que celle des échanges commerciaux et la libre circulation des populations de ces Etats.
Une conséquence qui se veut fâcheuse alors qu'il est prioritairement mis au premier plan dans la charte de la création de la Communauté d'Afrique de l'Est.
Moussa Zihalirwa propose à cet effet que cette communauté se mette d'urgence autour d'une table pour résoudre ce problème dont, l'élément déclencheur paraît être le Rwanda qui déstabilise la région pour conserver le pouvoir en se trouvant comme alibi, la prétendue présence des FDLR chez presque tous ses voisins.
Il estime que tous doivent faire de la paix leur priorité d'autant plus que tous ces Etats sont obligés de vivre ensemble et nul d'entre eux ne pourra changer sa position géographique pour fuire le conflit.