Nord-Kivu : Une proposition de gouvernance rotative divise la classe politique
A la veille de la mise en place des institutions étatiques au niveau des provinces, une proposition controversée sur la gouvernance rotative de la province du Nord-Kivu fait débat.
Son initiateur, le député provincial honoraire Prince Kihangi, dénonce ce qu’il qualifie de monotonie tribalo ethnique à la tête du Nord-Kivu, et avance que la gouvernance rotative vise à renforcer la cohésion sociale dans la Province.
Ce notable du territoire de Walikale précise que ce système, va concerner tous les 6 territoires du Nord-Kivu et va ainsi garantir une gestion inclusive et participative.
« La gestion de la province du Nord-Kivu doit être inclusive et participative. Tous nous pouvons être gouvernants et gouvernés. Donnons donc la chance à toutes les intelligences de la province d’accéder au gouvernorat du Nord-Kivu », a-t-il dit.
De son côté, le député provincial honoraire Jean-Paul Lumbulumbu, explique qu’il n’existe pas une majorité ethnique qui s’impose au Nord-Kivu mais plutôt une majorité politique.
Cet acteur politique de Goma affirme par ailleurs qu’une gouvernance rotative de la province viole certaines dispositions légales.
« Continuer à penser que l’accession au pouvoir doit se faire sur base de la communauté, c’est une erreur. Il faut plutôt passer par les partis et regroupements politiques pour aborder cette question », a-t-il signifié.
Il faut dire que la problématique de la gestion des provinces figure parmi les axes prioritaires du Président Félix Tshisekedi qui était favorable à des gouverneurs non originaires comme à l’époque du Zaïre pour garantir une stabilité des institutions étatiques en province mais également un développement à la base.