Nord-Kivu: AIDPROFEN publie les résultats de ses recherches sur la perception de la masculinité positive dans communauté
C'est dans le but de savoir les perceptions de la communauté sur la masculinité et les conflits armés au Nord-Kivu que l'organisation Actions et Initiatives de Développement pour la protection de la femme et de l'enfant (AIDPROFEN) en collaboration avec l'école de Formation et de recherche en genre a mené une recherche dans certaines entités des territoires de Masisi, Rutshuru et Nyiragongo.
Selon les résultats de cette recherche rendus public ce vendredi 07 septembre 2024 dans la ville de Goma, il a été remarqué que l'homme est pris pour un protecteur, guerrier, et ces considérations poussent certains d'entre eux, d'intégrer les groupes armés pour protéger leur communauté.
Consterné par cette situation, la coordonnatrice d'AIDPROFEN, Passy Mubalama, décourage l'adhésion dans les groupes armés, elle propose à la communauté notamment aux hommes de se lancer dans des activités génératrices de revenue pour mieux prendre soin de leurs familles.
“ L’objectif était de comprendre la perception de la population par rapport au rôle des hommes dans la situation de conflits en RDC et par rapport au résultat on a constaté que la communauté attends beaucoup de l’homme et des garçons notamment le fait qu’ils doivent être protecteur, ils doivent prendre le risque et au travers ces attentes certains hommes sont obligés d’adhérer dans des groupes armés pour protéger leur communauté. Sur les 19 membres des groupes armés qu’on a pu atteindre on a eu seulement 6 femmes et cela parce que le taux d’adhésion des femmes dans les groupes armés est très réduit par le fait qu’on attend pas grand chose venant d’elles.» a laissé entendre Passy Mubalama.
Et de poursuivre : «Je pense qu’il faut mobiliser la population sur comment éviter la violence parce que l’adhésion dans des groupes armés ne résout pas le problème, les hommes peuvent créer des petites entreprises, voir même des activités génératrices de revenue » a-t-elle conclue.
Nic Mukobelwa