Délocalisation du marché de Kahembe : les vendeuses entre incertitude et désespoir

Délocalisation du marché de Kahembe : les vendeuses entre incertitude et désespoir
Photo : Diddy Mastaki

Le marché de Kahembe, qui abrite des centaines de vendeuses, est au cœur d’un conflit qui plonge de nombreuses familles dans l’incertitude. Alors qu’elles avaient été déplacées de la route vers ce site par l’organisation PACT, les commerçantes sont désormais sommées de quitter les lieux pour une destination encore inconnue, suscitant des inquiétudes sur leur avenir et celui de leurs enfants.

Kavira Merveille, vendeuse de tomates dans le marché de Kahembe, exprime son désarroi face à cette situation :

« On vendait le long de la route. PACT est venu nous enlever de la route pour nous amener dans le marché de Kahembe. On a dit merci et voilà qu'ils viennent encore nous demander de quitter ces lieux. On ne sait pas où ils vont nous amener. On ne sait non plus comment on va vivre avec les enfants. »

D’après les informations recueillies, les responsables affirment que le propriétaire du site caserne souhaite y exécuter un projet. Cependant, aucune solution concrète n’a été proposée aux commerçantes pour leur relocalisation.

« Ils nous promettent de nous amener dans les cimetières, mais nous ne saurons pas travailler là-bas. Qu'ils nous trouvent un marché où nous pouvons faire notre travail. Si rien n’est fait, nos enfants vont mourir de faim. » poursuit Kavira.

Les vendeuses appellent les autorités locales à intervenir pour trouver un espace approprié où elles pourraient poursuivre leurs activités en toute sérénité. Ce cri de détresse met en lumière les défis auxquels font face les petits commerçants dans une ville où l’organisation des marchés reste souvent problématique, surtout depuis le lancement des travaux de modernisation du marché Kahembe.

Pour ces femmes, souvent soutiens de famille, il ne s’agit pas seulement de trouver un lieu de vente, mais aussi de préserver leur dignité et leur source de revenus. Une solution durable et concertée semble plus que jamais nécessaire pour éviter que cette situation ne dégénère en crise sociale.

DKM