Débat autour de la révision constitutionnelle en RDC: l’occasion pour l'opposition de regagner l'influence et la crédibilité?
Alors que l'opposition congolaise semblait quasiment disparaître dans toutes les discussions après un échec cuisant lors des élections de décembre 2024, le débat autour de la révision constitutionnelle initiée par le président de la République semble remettre les leaders de l'opposition dans la danse.
Aussitôt annoncé à travers un meeting à Kisangani dans la province la Tshopo et à Lubumbashi dans la province du Katanga, la question autour de la révision constitutionnelle a suscité plusieurs réactions dans l'opposition congolaise. Ce débat fait renaître encore l'opposition au pays, pourtant silencieuse jadis sur certaines questions d'ordre général. Le pouvoir en place, dirigé par l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) ne cache plus ses ambitions, celle de modifier voir de changer la constitution congolaise, parceque selon eux, celle-ci a été rédigée à l'étranger et par les étrangers. Bien que cela semble n'est pas être une solution aux problèmes que connait actuellement le pays, surtout dans sa partie Est, la révision de la constitution demeure une priorité actuellement pour le président de la République qui a annoncé que personne ne changer son avis à ce sujet.
L'opposition, enfin déchaînée?
Comme pour les années passées lors du règne de Joseph Kabila, l'opposition est déjà mobilisée contre toute révision de la constitution congolaise. Martin Fayulu président de l'Ecidé ainsi que Delly Sessanga président de l'Envol tous candidats malheureux à l'élection présidentielle de décembre 2023 ont, dans des vidéos devenues virales sur les réseaux sociaux jeté de l'opprobre sur le président Tshisekedi pour avoir manifesté clairement sa volonté de réviser la constitution. Pour Fayulu, « le Président Tshisekedi joue avec feu avec le feu comme un petit enfant ». Cet opposant qualifie ce projet de révision constitutionnelle de dévastateur. Pour lui, ce ne sont pas les dispositions de la constitution actuelle qui légitiment « le pillage des fonds publics ou l’inertie d’un gouvernement issu d’un simulacre d’élections ».
D'une autre paire des manches, n'a pas manqué de réagir sur cette question après une brève arrestation à Kinshasa pour avoir initié une manifestation contre la révision de la constitution. Delly Sesanga parle d'une manipulation du peuple congolais.
« La manipulation, c’est lorsque vous versez dans une interprétation tout à fait iconoclaste de l'article 217 de la Constitution par un faux bruit, en faisant croire que cet article expose le Congo à céder des territoires à des États voisins» a-t-il réagi dans une vidéo.
Débâcle à l'Union sacrée?
Après le discours du Président Tshisekedi le 23 octobre dernier, lors d'un meeting public à Kisangani, seuls les membres de l'UDPS qui semblent soutenir cette proposition. Augustin Kabuya, Secrétaire général de ce parti présidentiel tient mordicus au changement de la constitution pour selon lui, a été rédigée par les impérialistes.
A l'Union sacrée, les partenaires de l'Union restent jusque-là sans mot. Aucun parti de ce présidium de la majorité présidentielle ne s'est prononcé officiellement autour de ce débat. Dans les provinces, la Lutte pour le changement LUCHA a officiellement lancé la campagne contre la révision constitutionnelle en RDC.