Guerre à l’Est : la société civile de Lubero prends des mesures pour amener le gouvernement a finir avec la crise
À Lubero, dans la province du Nord-Kivu, les Forces vives et le conseil territorial de la jeunesse ont pris une décision audacieuse en déclarant une désobéissance fiscale généralisée. Cette initiative, annoncée pour prendre effet dès ce vendredi 12 juillet, survient dans un contexte de crise sécuritaire alarmante.
Les réunions récentes ont révélé une situation désastreuse : les localités de Kanyabayonga, Kayna, Luofu, Miriki et Kirumba sont sous l’emprise des rebelles du M23. Cette occupation par le M23 constitue une menace directe et grave pour la sécurité et la vie des habitants de ces régions.
Face à cette occupation, les organisations de la société civile et les groupes de jeunesse de Lubero ont décidé « de ne plus se conformer aux obligations fiscales tant que l'autorité de l'État ne sera pas rétablie ». Cette action de désobéissance fiscale est perçue comme un moyen de pression pour attirer l’attention sur l'urgence de la situation et exiger une réponse appropriée des autorités.
Ils demandent également à la justice militaire de poursuivre les officiers des FARDC qui « ont permis, sans résistance, la prise de certaines zones à Rutsuru et Lubero par le M23 ».
La situation à Lubero est critique. L'occupation rebelle menace non seulement la sécurité des civils, mais elle plonge également toute la région dans une instabilité inquiétante. Les habitants, pris au piège entre les forces rebelles et une réponse gouvernementale inadéquate, voient leurs vies et leurs moyens de subsistance gravement menacés.
En fin de compte, cette déclaration de désobéissance fiscale est un acte de désespoir autant qu’un appel à l’action. C'est une tentative désespérée des habitants de Lubero pour attirer l'attention sur la crise qui les accable et pour inciter les autorités à agir de manière décisive pour restaurer la paix et la sécurité dans leur région.