RDC : les conseillers communaux de la république devant la CENI pour réclamer les élections des bourgmestres, bourgmestres-adjoints et des conseillers urbains
Devant le siège de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) à Kinshasa, une scène de protestation s'est déroulée aujourd'hui alors que les Conseillers Communaux de la République ont exprimé leur indignation face au report des élections des Bourgmestres, des Bourgmestres-Adjoints et des Conseillers Urbains. Cette décision, annoncée par la CENI dans son communiqué de presse N°044/CENI/2024, a remis en question le calendrier électoral initialement fixé pour le 19 juin 2024.
Les élections locales en République Démocratique du Congo ont toujours été un sujet sensible, reflétant les défis persistants de la gouvernance démocratique et de la stabilité politique dans le pays. Historiquement, ces élections ont été cruciales pour la représentation démocratique au niveau local, permettant aux citoyens de choisir leurs leaders municipaux et communautaires.
En réaction au report des élections, les Conseillers Communaux ont exprimé leur mécontentement face aux "manœuvres de la CENI", affirmant que le respect des délais électoraux est essentiel pour maintenir la légitimité et la transparence du processus démocratique. Ils ont souligné l'importance de la participation citoyenne et de la représentation locale dans la prise de décision et le développement communautaire.
La CENI, de son côté, a justifié ce report par la nécessité d'assurer des conditions optimales pour des élections libres, équitables et sécurisées. Cependant, cette décision a suscité des inquiétudes parmi les observateurs nationaux et internationaux quant à son impact sur la stabilité politique et sociale, ainsi que sur la confiance du public envers les institutions électorales.
Les élections locales en RDC ont souvent été marquées par des défis logistiques, sécuritaires et organisationnels, mais elles restent un pilier essentiel de la démocratie locale. Les Conseillers Communaux ont appelé la CENI à revoir sa décision et à fixer une nouvelle date pour les élections municipales, afin de respecter les droits démocratiques fondamentaux des citoyens congolais.