Bombardements à Goma : une militante de la LUCHA déplore le « silence » des autorités face à la montée de la violence

Bombardements à Goma : une militante de la LUCHA déplore le « silence » des autorités face à la montée de la violence
Photo : Diddy MASTAKI

Face à la recrudescence de l'insécurité et la persistance de la guerre dans la partie Est de la République Démocratique du Congo, les femmes et les enfants restent les plus victimes de cette de la rébellion du M23 et les forces loyalistes. 

Lors de la cérémonie des funérailles des victimes des récents bombardements des camps des déplacés de Lushagara et 8è CEPAC le 3 mai dernier, acte ayant conduit à la mort d'au moins trente-cinq (35) déplacés, Odette Kibembe, militante de la LUCHA déplore « l’inaction du gouvernement central face à la montée des violences et les tueries des civils dont la plus part sont des femmes et des enfants » 

"Je saigne dans mon cœur à cause de la mort de nos compatriotes qui sont tués dans le Rutshuru, Masisi et Nyiragongo. Il y a ceux qui sont morts dans les bombes larguées récemment à Goma. Les tueries sont presque partout à Goma. Les autorités restent silencieuses face à cette situation. C'est peut-être parce que les familles des autorités ne sont pas parmi les victimes", souligne Odette Kibembe. 

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"Nous sommes fatigués des massacres qui se font à Goma. Chose grave, ce sont des enfants et les femmes qui sont les plus victimes. Que les autorités fassent quelque chose parce qu'on ne cessera de dire la vérité. Tout ce que nous voulons, c'est la paix, car nous en avons assez", a-t-elle poursuivi. 

Depuis l'intensification des affrontements entre les FARDC, soutenues par plusieurs forces progouvernementales, contre les combattants du M23 dans les environs de la cité de Sake, dans le territoire de Masisi, plusieurs projectiles provenant de la ligne de front finissent leur course dans les quartiers Mugunga et Lac Vert à l'ouest de Goma. Cette partie abrite des camps de déplacés ainsi que certaines institutions supérieures et universitaires. 

Diddy MASTAKI