Début du procès à Beni : dix accusés de viol sur mineurs devant le Tribunal Militaire
Ce lundi 5 août après-midi, l’esplanade de la mairie de Beni, dans l’est de la République démocratique du Congo, a été le théâtre d’un événement judiciaire important. Le tribunal militaire de Garnison de Beni a ouvert les portes de son audience foraine pour examiner les cas de dix civils accusés de viols sur mineurs. Cette première session a marqué le début de l’étape d'identification et d’instructions des prévenus.
L'audience a été organisée dans le cadre du projet mis en œuvre par l'ONG Sofepadi (Solidarité féminine pour la paix et le développement intégral). Ce projet vise à améliorer l’accès des femmes et des filles déplacées internes aux services de soutien et de prise en charge multisectorielle des survivantes des violences basées sur le genre, particulièrement dans les zones d’accueil et de retour au Nord-Kivu.
L’ONG Sofepadi, qui a décidé de se constituer partie civile dans ce procès, joue un rôle clé dans ce combat contre les violences sexuelles en apportant non seulement un soutien aux victimes, mais aussi en œuvrant pour la justice dans des contextes où la violence sexuelle est fréquemment impunie. Cette initiative s'inscrit dans une démarche plus large de reconnaissance des droits des survivantes et d’amélioration des mécanismes de protection et de réparation.
Le procès en cours représente ainsi une étape significative vers la responsabilisation des auteurs de violences sexuelles et le renforcement de la justice pour les victimes dans une région profondément affectée par les conflits armés.