Goma : entre 138 et 165 des femmes ainsi que 25 des enfants calcinés dans la prison de Munzenze après la prise de la ville par le M23

Goma : entre 138 et 165 des femmes ainsi que 25 des enfants calcinés dans la prison de Munzenze après la prise de la ville par le M23

Une scène d’horreur a été découverte ce vendredi à la prison centrale de Munzenze, à Goma ce lieu qu'on ne sait plus reconnaître après l'incendie qui s'y était déclaré alors que le M23 descendait sur Goma. Selon Lumumba Kambere Muyisa, acteur politique dans cette ville qui s’est rendu sur place, plusieurs femmes et enfants ont été retrouvés calcinés dans leurs cellules leur nombre. Pour l'instant estimé 138 et 165 femmes ainsi que 25 nourrissons. une tragédie survenue après la chute de la ville entre les mains du M23/AFC le 27 janvier dernier.

« Ce que je viens de voir dans la prison centrale de Munzenze à Goma, c’est grave », a-t-il déclaré, visiblement choqué. « Plusieurs mamans et enfants calcinés dans les cellules, la surveillante avait fui avec les clés lors de la prise de Goma par les M23/AFC. »

Un crime qui interpelle la justice

Ce drame met en lumière une fois de plus les atrocités commises dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). La situation à Munzenze soulève de nombreuses questions : pourquoi ces femmes et enfants étaient-ils encore en détention alors que la ville tombait aux mains des rebelles ? Comment ont-ils trouvé la mort ? Et surtout, qui doit être tenu responsable de cette tragédie ?

Face à l’ampleur du drame, Lumumba Kambale exige que justice soit faite et que les responsables de cette catastrophe humaine répondent de leurs actes.

Depuis la prise de Goma par le M23/AFC, la situation humanitaire et sécuritaire s’est considérablement dégradée. Des témoignages font état d’exécutions sommaires, de pillages et de violations graves des droits humains. La tragédie de Munzenze s’ajoute à une longue liste de crimes qui nécessitent une enquête indépendante et des poursuites judiciaires contre les auteurs.

Alors que la communauté internationale multiplie les appels à la cessation des hostilités et au respect des droits humains, les populations de l’Est de la RDC continuent de payer un lourd tribut dans cette guerre qui semble sans fin.

DKM