Goma : quand la guerre du M23 déchire les droits humains

La guerre menée par le groupe rebelle M23 dans la ville de Goma et ses environs a gravement compromis le respect des droits humains, plongeant des milliers de civils dans une situation critique. Depuis la prise de contrôle de la ville par le M23 en janvier 2025, des violations flagrantes des droits fondamentaux ont été signalées, exacerbant les souffrances des habitants de cette partie de la RDC.
Parmi les abus les plus alarmants cités par l'organisation Human right watch, le M23 a ordonné le déplacement forcé de dizaines de milliers de personnes vivant dans des camps autour de Goma. Ces expulsions, souvent accompagnées de pillages et de violences, ont laissé les déplacés sans abri ni assistance humanitaire adéquate, en violation flagrante du droit international humanitaire. Les camps de Bulengo et Lushagala, qui abritaient plus de 100 000 personnes, ont été particulièrement touchés, avec des délais de 72 heures imposés pour quitter les lieux, précise un rapport publié par cette organisation de défense des droits humains.
En outre, les journalistes, activistes et membres de la société civile ont été pris pour cible par le M23 et ses alliés. Des menaces, des détentions arbitrairesx, d'enlèvement répétitif et même des exécutions sommaires ont été rapportées, réduisant au silence ceux qui osent dénoncer les abus ou critiquer les autorités rebelles. Ces actes de répression ont gravement entravé la liberté d'expression et le travail des défenseurs des droits humains dans la région.
Face à cette situatio, HRW appelle la communauté internationale à intensifier ses efforts pour protéger les civils et garantir le respect des droits humains à Goma. Les sanctions ciblées contre les responsables des abus et un soutien accru aux organisations humanitaires sur le terrain sont essentiels pour atténuer les souffrances des populations affectées et restaurer un semblant de dignité dans cette région meurtrie.