Nord-Kivu : plus de 1700 femmes déplacées ont été victimes des violences sexuelles dans 3 camps à Goma
Pour le seul mois d’avril 2024 , les équipes des médecins sans frontières renseignent ce Mardi 28 Mai 2024 avoir enregistré plus de 1700 cas de violences sexuelles réparties dans 3 camps notamment Shabindu, Rusayo et Elohim, dont 70 % sont commises sous la contrainte d’une arme.
« Pour les victimes des violences sexuelles nous sommes à plus de 1700 nouveaux cas pour le seul mois d’avril 2024. La plus part ont été commis par contrainte d’une arme » a fait savoir Marie Brun coordinatrice des urgences chez MSF
Pour elle , l’intensification des combats depuis le début de l’année à l’Est du congo serait à la base de plusieurs violations des droits humains
« Ces dernières semaines, Goma s’est peu à peu retrouvée encerclée par plusieurs lignes de front, avec entre 600 000 et 1 million de personnes déplacées et deux millions d’habitants entassés sur un territoire restreint. Les personnes déplacées vivent dans des conditions sanitaires déplorables sans accès adéquat à l'hygiène, dans des abris faits de bâches en plastique sur des sols jonchés de pierres volcaniques. L’accès à l’eau potable et à la nourriture est très difficile et aléatoire. Les civils sont pris en étau entre les différents groupes armés, blessés ou tués dans des tirs croisés, victimes de la criminalité et plus particulièrement de violences sexuelles »
D’après les Nations unies, au moins 18 civils, en majorité des femmes et des enfants, sont décédés et 32 autres ont été blessés lors de bombardements touchant plusieurs sites de déplacés au cours de la seule matinée du 3 mai. Ces chiffres sont inférieurs à ceux présentés par le gouvernement: 35 morts et 37 blessés. « Les camps de déplacés doivent être respectés par toutes les parties au conflit et les combats doivent cesser à proximité », indique MSF.