Journée internationale de sensibilisation au problème des mines : au Nord-Kivu 33 personnes en sont décédées depuis janvier 2023.
La Synergie de Lutte Anti-Mines (SYLAM) dresse un bilan d'au moins soixante quatorze (74) personnes victimes d'explosions des mines antipersonnels et autres explosifs de guerre depuis le mois de janvier 2023 dernier dont tante-tois (33) en sont décédées.
Ces statistiques qui se veulent inquiétantes ont été révélées par cette organisation en marge de la journée internationale de sensibilisation au problème des mines et d’assistance à la lutte anti-mines célébrée le 4 avril de chaque année.
Selon Marrion Ngavho, coordonnateur de la SYLAM, la province du Nord-Kivu enregistre un nombre accrue d’engins explosifs suite aux affrontements à répétition entre les forces loyalistes et les groupes rebelles dans plusieurs territoires.
"Les mines comme les bombes tuent, blessent, rendent handicapés, réduisent les surfaces de travail comme les routes, les champs, etc... Dans la province du Nord-Kivu, nous avons beaucoup d’engins explosifs. Depuis janvier 2023 au Nord-Kivu, la SYLAM a enregistré soixante quatorze (74) victimes, dont trante-trois (33) décédées par des bombes larguées et engins manipulés”, a-t-il expliqué.
Par ailleurs, Marion Ngavo souligne faire face à des énormes difficultés pour bien sensibiliser les populations de certaines zones de la province sur la lutte anti-mines, la plupart d'entre elles étant infranchissables suite, notamment à l'insécurité, le délabrement très avancées des routes et le manque des financements. Dans le cadre de la sensibilisation, il a énuméré certains engins explosifs et leurs apparences pour attirer l'attention de la population.
"Les engins explosifs improvisés qui sont les mines, les mortiers, les roquettes, les grenades, ressemblent aux objets que nous utilisons couramment, c’est pourquoi nous demandons aux gens si vous ramassez un objet ressemblant aux engins de guerre, ne les touchez pas mais informez l’autorité ”, poursuit cet acteur de la société civile au Nord-Kivu.
Celui-ci demande à toute la population de cette province qui vit dans un contexte de guerre depuis de décennies d’alerter les autorités en cas de découverte d’un engin de guerre et de ne pas les toucher ou les approcher afin de ne pas s'exposer a tous les dangers que peuvent en découler.
C’est depuis le 08 décembre 2005 que l’Assemblée Générale des Nations Unies a décidé de la création de cette journée. En ville de Goma cette journée a été célébrée par la vulgarisation des messages de sensibilisation pour préserver la population des risques que les explosifs présentent sur la vie humaine.