Nord-Kivu : le gouvernement congolais annonce l'enterrement de 200 victimes de la guerre d'agression du M23
Ce lundi, 2 septembre 2024, le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) a annoncé qu'il procédera à l'enterrement de 200 personnes décédées suite à la guerre d'agression menée par le mouvement rebelle M23, soutenu par le Rwanda. Ces victimes, dont certaines ont succombé à des maladies et d'autres à la famine, sont le triste reflet d'une crise humanitaire qui sévit dans la région depuis la résurgence des combats.
Les conditions de vie dans les camps de déplacés autour de la ville de Goma sont extrêmement précaires. Depuis la reprise des hostilités par le M23, près de deux millions de personnes ont été forcées de fuir leurs foyers, s'entassant dans des camps surpeuplés où l'accès à l'eau potable, à la nourriture et aux soins médicaux est insuffisant. Ce manque d'assistance humanitaire, combiné à l'inaction des autorités locales et internationales, a plongé ces populations dans une situation de misère indescriptible.
Le porte-parole du gouvernement, lors d'une conférence de presse, a exprimé la profonde tristesse de l'État congolais face à cette tragédie, tout en reconnaissant les failles dans la prise en charge des déplacés.
Les observateurs internationaux et les organisations humanitaires ont depuis longtemps dénoncé les conditions déplorables dans lesquelles vivent les déplacés internes. Ils appellent à une intervention urgente pour fournir l'assistance nécessaire et renforcer les mesures de sécurité dans les zones touchées par le conflit.
Le M23, soutenu par des forces extérieures selon plusieurs rapports des Nations Unies, continue de semer la terreur dans l'Est de la RDC, exacerbant une crise humanitaire qui dure depuis plus de deux décennies. Le conflit a provoqué des déplacements massifs de populations, détruit des infrastructures vitales et mis à mal le tissu social de la région.
Face à cette situation, la communauté internationale est appelée à agir de manière plus décisive pour mettre fin à cette guerre d'agression et garantir la protection des civils innocents. Pour l'heure, les déplacés de Goma et d'autres régions affectées continuent de vivre dans l'incertitude, pris au piège d'une guerre qui semble interminable.
DKM