Retour des déplacés dans leurs milieux d'origine : le gouverneur militaire les appelle à garder leur mal en patience
Alors que plusieurs déplacés de la guerre en cours dans la partie Est de la République Démocratique du Congo entre les FARDC et la rébellion du M23, vivant dans différents sites éparpillés aux alentours de la ville de Goma au Nord-Kivu, optent pour leur retour dans leurs milieux d'origine suite à la précarité de la vie dans ces sites, le Général Major Peter Chirimwami les appelle à la patience.
Pour le gouverneur du Nord-Kivu, le moment n'est pas encore propice pour organiser leur retour, mais il assure que le gouvernement congolais reste concentré sur la restauration de la paix dans toutes les zones sous occupation de la rébellion du M23, ce qui est le seul facteur pour garantir leur sécurité dans ces zones.
"Pour ce qui concerne le retour des déplacés dans leurs milieux d'origine, je dois vous rassurer que le président de la République travaille jour et nuit. Mais ce qui est paradoxal, on ne peut pas venir ici dans le camp des déplacés pour expliquer ce qui est en train de se faire", s'est exprimé le gouverneur militaire lors d'une visite le mardi 28 mai dans le camp de Lushagara situé dans la partie ouest de la ville.
Par ailleurs, ce haut gradé de l'armée congolaise qui insiste sur la patience de ces déplacés, reste rassurant que cette question du retour des déplacés est en cours de traitement à tous les niveaux. Pour lui, aucun patriote congolais ne saurait être content face à la situation que traversent les déplacés dans les différents camps.
"Moi, je pense que je dois vous appeler toujours à la patience. Je sais que c'est dur parce que vous voulez rentrer aujourd'hui, alors qu'aujourd'hui il y a autres choses qui se font. Je dois vous rassurer que le président y travaille et tout le monde parce aucun Congolais, un patriote ne peut être content de voir la situation dans laquelle les déplacés sont en train de vivre", a poursuivi le gouverneur du Nord-Kivu.
Depuis l'incident malheureux qui avait frappé les camps de Lushagala au quartier Mugunga et celui de la 8è CEPAC au quartier Lac-Vert survenu suite à l'explosion des bombes provenant de la ligne de front dans le territoire de Masisi causant plus d'une trentaine de morts et plusieurs autres blessés, dont des femmes et des enfants, de nombreux déplacés ont montré leur sentiment de choc les poussant à demander de retourner dans leurs villages d'origine.