Nyiragongo : 35 femmes ont été victimes de viol dans le camps de Kayembe à Kanyaruchinya

Nyiragongo : 35 femmes ont été victimes de viol dans le camps de Kayembe à Kanyaruchinya


Selon les statistiques recueillies auprès de la représentante des femmes et jeunes filles en matières du genre, dans le seul camp de Kahembe, on a depuis leurs différentes vagues d'arrivée à ce lieu fuillant la guerre que mène la rébellion du M23 dans les territoires de Rutshuru, Masisi et une partie de Nyiragongo, documentés au moins trente cinq (35) cas de violences sexuelles.

Ces statistiques sont essentiellement constituées des femmes et filles qui ont bravé la peur et la honte pour dénoncer les différents cas de violences et agressions sexuelles dont elles ont été victimes et dont seraient auteurs les membres de la communauté locale du groupement de Bukumu ainsi que ceux des différents groupes armés presents dans la contrée.

Dans des témoignages recueillis sur place Go fm , tous ces cas documentés sont en corrélation linéaire avec la situation humanitaire que traverse ces femmes déplacées. Nombreuses d'entre elles sont victimes de ces atrocités alors qu'elles quittent leurs cabanes de fortune soit pour ramasser des bois de  chauffage ou encore à la recherche des légumes ou autres denrées alimentaires dans les broussailles entourant leur camp.

"Tous ces trente cinq (35) cas ne constituent que la minorité de ce qui se passe ici parce que des nombreux autres restent comme inconnus parce que les autres préfèrent garder le silence par peur et honte. Mais la situation et grave ici", souligne cette dame que nous taisons le nom pour des raisons évidentes.

Ce qui est encore grave comme révélation, c'est la pratique adoptée par certains parents en mal de positionnement financier qui, selon la même source, se livrent à l'exploitation sexuelle des leurs filles dont l'âge varie entre quinze (15) et vingt (20) ans pour leur survie en famille. 

"Certains parents envoient également leurs enfants dans des débits de boisson pour des fins sexuelles, en contre partie de certaines sommes modiques d'argent pour, fussent-elles avoir de quoi se nourrir après trois (3) voire une semaine sans avoir de quoi nourrir les enfants et des femmes mariées se livrent volontairement à cette pratique. Ce qui fait que plusieurs foyers d'ici se sont déjà rompus", affirme cette dame.

Elle appelle par ailleurs les organisations de protection des droits de la femme et la jeune fille, ainsi que le gouvernement Congolais à prendre cette menace au sérieux et à diligenter des enquêtes pour sauver la dignité de la femme déplacée qui, en plus de la vie pénible qu'elle traverse, elle est exposée à plusieurs autres dangers basés sur le genre avec des conséquences que cela représente pour la communauté dans les jours à venir