RDC : Rubens Mikindo évoque l'impartialité des routes comme élément bloquant la reprise des territoires sous contrôle du M23, des vives réactions s'en suivent

RDC : Rubens Mikindo évoque l'impartialité des routes comme élément bloquant la reprise des territoires sous contrôle du M23, des vives réactions s'en suivent

Rubens Mikindo, président de la Commission Défense de l'Assemblée Nationale et ancien ministre des Hydrocarbures, a ce 14 novembre déclaré que l’armée congolaise éprouve des difficultés à contrer les rebelles du M23. Selon l’élu de Walikale, l'état désastreux des routes dans l'est de la RDC empêche les forces congolaises de se déployer efficacement et de récupérer les localités occupées par le groupe rebelle.

Pour Mikindo, la situation routière en RDC entrave lourdement la progression des troupes. "l'absence de routes réduit considérablement les chances de progression de l'armée congolaise.", a-t-il évoqué. Cette déclaration a rapidement suscité des réactions diverses à travers le pays, certains Congolais exprimant leur frustration face à une situation sécuritaire qui semble stagner.

Un citoyen, réagissant aux propos de Mikindo, a souligné l’incohérence apparente de l'argument routier en remarquant que les rebelles eux-mêmes progressent malgré ces mêmes mauvaises routes. "Je suis tenté d'admettre que, lorsqu’on adhère à l’UDPS, on finit par perdre la tête", a-t-il déclaré, en allusion au parti au pouvoir, exprimant sa lassitude face à l'inaction perçue. "Entre temps l'ennemi étranger et supposé méconnaissable de la zone, avance malgré ces mauvaises conditions de nos routes.", a poursuivi cet habitat.

D'autres critiques ont estimé que les "propos de Mikindo ne reflètent pas la réalité sur le terrain. Ils rappellent qu'un cessez-le-feu est actuellement en vigueur sur la ligne de front", et demandent une contre-offensive solide pour déloger le M23. 

De nombreux Congolais réclament en effet une action plus déterminée pour permettre le retour des milliers de déplacés vivant dans des conditions précaires dans des camps des déplacés autour de Goma depuis plus de trois ans.

Alors que les tensions demeurent vives autour de cette question, l’appel à une stratégie militaire plus efficace pour restaurer la sécurité dans l'est du pays devient de plus en plus pressant.

DKM