Goma : la paralysie du transport en commun due au conflit entre motards et chauffeurs de taxis bus inquiète les habitants
À Goma, la confrontation qui oppose les motards et les chauffeurs de taxis bus continue à provoquer des perturbations majeures dans la vie quotidienne des citoyens. Cette situation a créé une véritable crise dans le secteur du transport, mettant en difficulté les habitants qui peinent à trouver des moyens pour se déplacer, en particulier après 18 heures, heure à laquelle la circulation des motocycles est désormais interdite.
Rencontrée au centre-ville de Goma, Françoise Djanga, une résidente du village Turunga, s’indigne des difficultés aux quelle elle fait face pour rentrer chez elle : "Ce conflit entre les motards et les conducteurs de taxis bus nous pénalise beaucoup. Il est difficile de trouver un moyen de transport, surtout avec la restriction de circulation des motos après 18 heures. Pourtant, avec les difficultés économiques actuelles, nous sommes obligés de travailler tard. Nous ne savons pas comment nous en sortir."
Cette paralysie du transport a des conséquences particulièrement préoccupantes pour les femmes, déjà vulnérables dans le contexte sécuritaire fragile de Goma. Un autre habitant, interrogé sur la situation, a fait part de son inquiétude : "Cela met en danger les femmes, surtout avec l’insécurité actuelle. Beaucoup d’entre elles seront contraintes de marcher seules tard la nuit, exposées à tous les dangers. Certaines, par désespoir, empruntent des motos tricycles, ce qui représente aussi un risque élevé d’accident."
Face à cette situation, les habitants appellent à une intervention rapide des autorités pour rétablir l’ordre dans le secteur du transport et assurer la sécurité des citoyens, en particulier celle des femmes. La persistance du conflit entre les motards et les chauffeurs de taxis bus risque de compliquer davantage la vie des Gomatraciens, déjà éprouvés par une conjoncture économique et sécuritaire difficile.
DKM