Lubero : deux universités suspendent leurs activités académiques face à la détérioration de la situation sécuritaire

Lubero : deux universités suspendent leurs activités académiques face à la détérioration de la situation sécuritaire

La situation sécuritaire ne cesse de se dégrader dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu, suite à l'avancée des rebelles du M23. Face à cette menace grandissante, deux institutions universitaires ont décidé de suspendre leurs activités académiques, afin de préserver la sécurité des étudiants et du personnel.

Il s’agit de l’Université Sainte-Croix de Mulo et de l’Université Adventiste de Lukanga (UNILUK), qui ont respectivement annoncé l’arrêt des cours à travers des communiqués officiels.

Dans un communiqué référencé 04/USCM/SGAD/AKM/2025, signé par le Secrétaire Général Administratif, l’Université Sainte-Croix de Mulo a annoncé des mesures d’urgence face aux risques sécuritaires.

« Les cours sont suspendus dès à présent en attendant une amélioration de la situation. Tous les étudiants et enseignants sont priés de prendre les dispositions nécessaires pour assurer leur sécurité. Ceux qui se trouvent loin de leur famille peuvent la rejoindre dès que possible, si leur protection y est mieux garantie, » peut-on lire dans le document.

L’université rappelle également aux étudiants qu’ils étaient en pleine préparation des examens du premier semestre et les encourage à utiliser ce temps pour leurs révisions malgré l’interruption des cours.

De son côté, l’Université Adventiste de Lukanga (UNILUK) a également annoncé la suspension des activités académiques et la fermeture des foyers étudiants à partir du 21 février 2025.

Dans une note officielle référencée UNILUK-ISTM/L/KMP/05/2024-2025 et datée du 20 février 2025, l’université justifie cette décision par la dégradation continue de la sécurité dans la région de Lubero et plus largement dans l’est du pays.

Toutefois, l’administration encourage les étudiants à profiter de cette période pour se préparer aux examens, tout en restant en contact avec l’université, car une reprise des cours pourrait être annoncée à tout moment en fonction de l’évolution de la situation.

Une situation préoccupante pour l’éducation

Alors que la région est en proie aux violences, cette suspension des activités académiques met une fois de plus en lumière l’impact du conflit sur l’éducation en République Démocratique du Congo. Entre insécurité et incertitude, les étudiants se retrouvent contraints de mettre leur avenir entre parenthèses, dans l’attente d’un retour à la normale.

Providence BIRUGHO