Nord-Kivu : insécurisés dans les camps, les déplacés recommandent au gouvernement le retour de la paix

Nord-Kivu : insécurisés dans les camps, les déplacés recommandent au gouvernement le retour de la paix

Les déplacés de guerre vivant dans des camps éparpillés dans le territoires de Nyiragongo depuis la réactivation de la rébellion du M23 dans les territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo font face à une recrudescence de l'insécurité caractérisée par la circulation d'armes dans les camps, les arrestations arbitraires, des viols et autres formes de violations des droits de l'homme.

Selon des témoignages dans l'un de ces camps de fortunes, c'est depuis que plusieurs la prolifération bb  groupes armés dans cette partie de la province que cette insécurité est devenue encore plus grandissante. Difficile pour les déplacés d'identifier les auteurs de ce phénomène qui expose les vie de ces personnes vivant dans une grande vulnérabilité depuis maintenant plus de deux ans. 

"En tout cas nous souffrons trop. Nous avons fui la guerre, mais ce que nous vivons ici est plus qu'une guerre. Toutes les nuits ce sont des coups des balles. On nous tue, on nous viole, mais rien ne fait pour nous protéger. Nous demandons que la paix revienne chez nous pour rentrer cultiver parce que ici nous souffrons", souligne Farida Ndizeye 

Par ailleurs, le chef du site des déplacés de Kahembe dans le groupement Monigi tout en confirmant cette recrudescence de l'insécurité, alerte sur des arrestations arbitraires de plusieurs déplacés et amener dans des grottes communément appelées "Kiboro" où ils sont incarcérés dans des conditions inhumaines et dont la libération est cautionnée par le paiement des sommes colossales d'argents, cela malgré les conditions difficiles qu'ils traversent dans les camps. 

"Que le gouvernement voit que faire pour nous tirer de cette insécurité. Chaque jours des hommes porteurs d'armes et en tenue militaire viennent tirer des coups de balles dans le camps, arrêtent des gens arbitraires et nous exigent des amande allant de cent (100) à cinq cent (500) milles francs congolais. Nous n'avons rien comment allons nous vivre comme ça?", dénonce Habimana Bishe Jean Baptiste. 

Pour lui, la circulation d'armes dans les camps est devenue encore très inquiétante. Il dit être dans une grande confusion sur la vraie identité des auteurs de ces actes, car étant dans des difficultés de différencier les forces loyalistes des patriotes Wazalendo, cette zone étant encore plus surmilitarisée. 

Celui-ci appelle le gouvernement a tout faire pour parvenir à contrôler tout porteur d'arme présent dans cette zone afin de mettre fin à toutes formes d'insécurité qui s'enregistrent dans les site des déplacés et de préférence finir la guerre dans leurs milieux d'origine pour qu'ils y rentre au lieu d'assister à toute forme de souffrance qu'ils endurent à cet endroit depuis plus de deux ans.