Nord-Kivu : "violences sexuelles au camp des déplacés de Lushagala-Extension : environ 20 cas enregistrés par jour"

Nord-Kivu : "violences sexuelles au camp des déplacés de Lushagala-Extension : environ 20 cas enregistrés par jour"

Le camp des déplacés Lushagala Extension, situé au quartier Mugunga dans la ville de Goma, est confronté à une situation alarmante. Chaque jour, la clinique mobile de ce camp enregistre au moins 20 cas de violences sexuelles faites aux femmes. Cette information a été révélée par Docteure Nadege KUBUYA, responsable de la clinique, lors d'un entretien avec Go FM ce mardi 13 août 2024.

Selon Docteure KUBUYA, ces violences surviennent principalement lorsque les femmes se rendent dans les environs du parc national de Virunga pour chercher du bois de chauffage. « Depuis le 18 avril, date à laquelle l'OMS a installé cette clinique mobile, nous avons observé une recrudescence des cas de violences basées sur le genre, notamment des violences sexuelles », a-t-elle précisé. Elle explique que ces violences sont aggravées par le manque de bois de chauffage ou de braises, essentielles pour la cuisine quotidienne.

Le camp, qui abrite environ 40 000 personnes, est composé à 90% de femmes et d'enfants. Les femmes sont contraintes de quitter le camp pour se procurer du bois de chauffage, ce qui les expose à des agressions par des hommes armés en uniforme. « Chaque jour, nous enregistrons environ 20 cas de viols », déplore la docteure.

Face à cette situation critique, Docteure KUBUYA appelle les organisations humanitaires et les personnes de bonne volonté à fournir des braises lors des assistances, afin de réduire la nécessité pour les déplacées de s'aventurer dans des zones dangereuses. « Nous en avons assez d'enregistrer ces cas de violences sexuelles. Nous demandons à toutes les personnes de bonne foi et aux organisations humanitaires de nous aider en fournissant des braises », conclut-elle.