Kalehe : Plus de 150 cas de violences sexuelles enregistrés en juillet

Kalehe : Plus de 150 cas de violences sexuelles enregistrés en juillet

En juillet 2024, le groupement de Buzi, situé dans le territoire de Kalehe au Sud-Kivu, a été le théâtre d'une explosion inquiétante de violences sexuelles, avec plus de 150 cas signalés. Ces atrocités touchent particulièrement les femmes et les filles déplacées qui ont cherché refuge dans cette région après avoir fui les affrontements violents du M23 dans leurs villages d'origine.

Selon Ornelly Ombeni, cheffe de l'antenne chargée du Genre, Famille et Enfants dans le groupement de Buzi, la majorité des victimes sont des femmes et des filles déplacées qui se rendent régulièrement au matin pour chercher des dons humanitaires, de l'eau potable ou du bois de chauffage. Ces activités, cruciales pour leur survie, les exposent à des risques accrus de viol et d'autres formes de violence sexuelle. Depuis le 15 juillet, cette situation a conduit à un nombre alarmant de cas de violences sexuelles, exacerbant les souffrances des populations vulnérables déjà éprouvées par le conflit.

Les conditions de vie difficiles dans les camps de réfugiés et les communautés d'accueil aggravent encore la situation. Le manque de sécurité et les déplacements constants rendent ces femmes et filles particulièrement susceptibles aux agressions. Les victimes se retrouvent souvent isolées, sans accès adéquat aux services de santé ou de soutien, et les auteurs de ces violences restent rarement poursuivis en justice.

Ornellie Ombeni a lancé un appel pressant au gouvernement, soulignant la nécessité urgente de rétablir la paix pour permettre aux déplacés de retourner dans leurs villages d'origine en toute sécurité. Elle a également appelé à une action renforcée pour que les auteurs de ces violences sexuelles soient tenus responsables de leurs actes.

La situation dans le Sud-Kivu est un rappel poignant de l'importance d'une intervention humanitaire et d'une réponse judiciaire appropriée pour protéger les droits des femmes et des filles dans les zones de conflit. L'urgence de la situation exige une mobilisation internationale et locale pour mettre fin à cette crise humanitaire.