ONU : la France et les États-Unis appellent à une solution politique et au retrait des troupes étrangères en RDC
Lors d'une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies consacrée à la situation en République Démocratique du Congo (RDC), la France et les États-Unis ont plaidé pour une solution politique urgente face à l'escalade des tensions dans l'est du pays, où sévit le groupe armé M23, soutenu par des troupes étrangères.
Le représentant de la France à l'ONU, Nicolas de Rivière, a souligné que "une solution politique est plus que jamais indispensable" pour restaurer la paix dans la région. Il a affirmé que le président Emmanuel Macron est personnellement impliqué dans la recherche d'une résolution durable du conflit, témoignant ainsi de l'engagement de la France pour aider à stabiliser la RDC.
De son côté, les États-Unis, par la voix de Linda Thomas-Greenfield, leur représentante au Conseil de sécurité, ont exprimé des préoccupations similaires. Ils ont appelé le Rwanda à retirer immédiatement ses 4000 troupes présentes sur le sol congolais, accusant indirectement Kigali de soutenir le M23 dans ses opérations contre les forces gouvernementales congolaises. Thomas-Greenfield a également insisté sur le fait que le M23 doit se retirer immédiatement dans ses positions initiales, conformément aux accords de cessez-le-feu.
En parallèle, les États-Unis ont demandé à la RDC d'agir sans délai contre les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé rwandais opérant sur le territoire congolais, et de cesser tout soutien à ce groupe, accusé d'exacerber les tensions avec le Rwanda. La présence des FDLR est souvent citée comme l'une des causes du conflit entre la RDC et le Rwanda.
Ces appels reflètent l'urgence de la situation dans l'est de la RDC, où les violences liées à l’exploitation des ressources naturelles et à l’activité des groupes armés, y compris le M23 et les FDLR, continuent de causer d'importants déplacements de populations et des violations des droits humains. Le Conseil de sécurité reste préoccupé par la dégradation sécuritaire et les implications régionales de ce conflit, appelant toutes les parties à respecter les accords de paix et à privilégier le dialogue politique pour mettre fin à l’instabilité.
DKM