Paris-Kinshasa : la RDC intensifie sa diplomatie face à la crise sécuritaire à l’Est

Paris-Kinshasa : la RDC intensifie sa diplomatie face à la crise sécuritaire à l’Est

La Ministre d’État, Ministre des Affaires étrangères de la RDC, Thérèse Kayikwamba Wagner, a multiplié les rencontres diplomatiques ce mercredi 12 février 2025 à Paris. Au cœur des discussions avec les autorités françaises : la situation sécuritaire et humanitaire dans l’est de la République Démocratique du Congo, notamment à Goma, où la coalition RDF/M23 continue de violer le cessez-le-feu négocié sous l’égide de la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC) et de la SADC.

Lors de ses échanges avec le Ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, ainsi que les parlementaires Bruno Fuchs, Christophe Perrin, Gilles Chevrollier et le Consul général de France en RDC, Jérémie Robert, la cheffe de la diplomatie congolaise a insisté sur la nécessité d’une réaction ferme de la communauté internationale.

Des sanctions contre Kigali et un engagement renforcé de la France

Parmi les mesures réclamées par la RDC figure l’imposition de sanctions ciblées contre les responsables politiques et militaires rwandais impliqués dans l’instabilité à l’est du pays. Thérèse Kayikwamba Wagner a également appelé la France à s’impliquer davantage au sein de l’ONU et de l’Union européenne, afin d’accélérer la pression diplomatique sur Kigali.

Autre point central des discussions : le soutien à l’enquête du Conseil des Droits de l’Homme sur les crimes commis dans l’est de la RDC. Kinshasa souhaite que ces investigations permettent d’établir les responsabilités et de garantir justice aux victimes des violences.

Éviter une régionalisation du conflit

Enfin, la cheffe de la diplomatie congolaise a mis en garde contre un risque de régionalisation du conflit, plaidant pour une action internationale concertée afin de prévenir une escalade dans la région des Grands Lacs.

Cette série de rencontres à Paris marque une étape clé dans la stratégie diplomatique de Kinshasa, qui cherche à mobiliser davantage la communauté internationale face à la crise persistante à l’Est. Reste à voir si les autorités françaises répondront à cet appel en traduisant ces discussions en actions concrètes.

DKM