Polémique autour de la CENCO : Monseigneur Nshole dément les accusations de partialité

Polémique autour de la CENCO : Monseigneur Nshole dément les accusations de partialité

Le débat politique en République Démocratique du Congo a pris une nouvelle tournure après les déclarations d’Augustin Kabuya, secrétaire général de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), à l’encontre de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO). Monseigneur Donatien Nshole, secrétaire général de la CENCO, a rapidement réagi pour réfuter toute accusation de partialité.

« Il faut être de mauvaise foi pour voir un lien entre le fait de louer une salle et la complicité de la CENCO », a-t-il affirmé, rejetant les insinuations de Kabuya selon lesquelles la CENCO agirait comme un acteur politique de l’opposition.

Le point de friction est apparu après qu’un collectif de forces politiques et sociales, opposé à toute révision ou modification de la Constitution, a utilisé une salle de la CENCO pour lire une déclaration commune. Cette initiative a conduit Augustin Kabuya à se demander si la CENCO était devenue « un parti de l’Opposition » ou si son siège servait désormais de « quartier général de l’Opposition ».

Pour Monseigneur Nshole, la CENCO reste fidèle à sa mission première : celle de promouvoir la paix, le dialogue et la justice. « Louer une salle à des organisations n’implique pas que la CENCO partage leurs positions ou leurs opinions », a-t-il expliqué, appelant à ne pas attribuer d’intentions politiques à cette démarche purement logistique.

Cette polémique intervient dans un contexte de suspicion croissante autour d’une éventuelle modification de la Constitution, une question qui divise fortement la classe politique congolaise. Alors que l’opposition redoute une tentative de prolongation du mandat présidentiel, les proches du pouvoir rejettent ces accusations comme infondées.

En accueillant divers groupes dans ses locaux, la CENCO s’expose souvent à des critiques de partisans du pouvoir, tout en affirmant son rôle de médiateur neutre dans les débats nationaux.

Le différend entre l’UDPS et la CENCO met en lumière les défis de la société civile congolaise dans un environnement politique polarisé. La manière dont ces tensions seront gérées pourrait avoir des répercussions sur la stabilité politique et sociale du pays alors que l'opposition soupçonne un changement de la constitution pour des faits electiralistes pouvant favoriser un troisième mandat à Felix Tshisekedi lors des prochaines échéances électorales.

DKM