RDC : à Goma, les parents d'élèves émerveillés par la décision de payer les frais scolaires en Francs congolais
La mesure prise par Raïssa Malu, la ministre nationale de l’Éducation Primaire, Secondaire et Professionnelle (EPST), ordonnant le paiement des frais scolaires en Francs congolais, a suscité une réaction positive parmi de nombreux parents dans la ville de Goma. Cette initiative est perçue comme une opportunité de valoriser la monnaie nationale, renforçant ainsi la souveraineté économique du pays.
Le mercredi 21 août, plusieurs mères de famille ont partagé leur satisfaction au micro de la Radio Go FM. L'une d'elles, mère de huit enfants tous scolarisés à Goma, a exprimé son optimisme : « Cette mesure est excellente, elle va nous permettre de mettre en avant notre monnaie. Je pense que, comme dans d'autres pays, il est important que nous utilisions notre propre monnaie. Cependant, il serait également nécessaire que les autorités revoient le taux de change. »
Une autre mère, avec six enfants, a souligné les avantages pratiques de cette décision, expliquant qu'elle payait déjà en Francs congolais, mais que son argent était souvent refusé par les responsables des écoles. « J'encourage la mesure mise en place par le gouvernement pour que nous puissions payer les frais scolaires en Francs congolais. Il est bon que la circulation du dollar diminue. Souvent, les comptables demandent aux élèves d'aller chercher des dollars lorsqu'ils viennent payer avec des Francs à l'école, simplement parce que le taux de change n'est pas stable », a-t-elle confié.
Cependant, cette question du taux de change continue de préoccuper d'autres parents, qui craignent que les écoles n'appliquent des taux plus élevés que ceux du marché. « Cette situation risque de devenir compliquée pour nous, parents. On peut obtenir de l'argent au taux de 2800 FC, et arriver à l'école pour découvrir qu'on nous demande de payer au taux de 3000 FC ou plus. Mais si le gouvernement pouvait fixer un taux unique pour toutes les écoles, qu'elles soient publiques ou privées, cela nous arrangerait beaucoup », a déclaré un autre parent inquiet.
Cette nouvelle disposition s'inscrit dans un ensemble de mesures concernant les écoles publiques et privées, récemment publiées par la ministre Raïssa Malu. Parmi celles-ci, il est stipulé qu'aucun acompte de frais scolaires ne peut être exigé avant la rentrée, que les inscriptions sont gratuites, et que les frais scolaires doivent être perçus exclusivement en monnaie nationale. De plus, aucun frais de confirmation ou de réinscription ne doit être demandé aux anciens élèves, et aucun test d'admission ne doit être organisé pour les nouveaux élèves.
Ces mesures visent à alléger le fardeau financier des parents tout en promouvant l'utilisation du Franc congolais dans les transactions courantes, un pas important vers la consolidation de l'économie nationale.