Sud-Kivu : une mystérieuse maladie fébrile cause 6,5% de décès à Panzi

Une épidémie d'origine inconnue sévit dans la zone de santé de Panzi, située dans la province du Sud-Kivu, où la situation sanitaire devient de plus en plus préoccupante. Selon le ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale, Roger Kamba, cette maladie fébrile a déjà fait 32 morts sur 494 cas enregistrés, soit un taux de létalité alarmant de 6,5%. Neuf des 13 Aires de Santé de la zone sont actuellement touchées par cette épidémie.
Lors de la vingt-sixième réunion des ministres, qui s'est tenue le vendredi 13 décembre à la cité de l’Union européenne et présidée par le président Félix Tshisekedi, le ministre a alerté ses collègues sur l’évolution rapide de la maladie. La source exacte de cette infection reste inconnue, et les autorités sanitaires redoublent d’efforts pour comprendre son origine et limiter sa propagation.
Augmentation des cas de Mpox et de Choléra
Outre cette maladie mystérieuse, la situation sanitaire en République Démocratique du Congo est également marquée par une recrudescence d’autres épidémies. En ce qui concerne le Mpox, la tendance dans la 49ème semaine a montré une augmentation des cas suspects, passant de 487 à 604. Heureusement, aucun décès n'a été enregistré cette semaine. Le gouvernement a annoncé l’arrivée imminente à Kinshasa de 50 000 doses de vaccins contre le Mpox, en provenance du Japon, qui seront distribuées dans les zones touchées, dont Benadibele, Yakusu et Miti-Murbesa.
Quant au choléra, le ministre Kamba a précisé que le nombre de cas suspects avait augmenté de 488 à 502, avec une létalité de 0,6 % (soit 3 décès), la province du Nord-Kivu représentant 54 % des cas enregistrés. Des actions de riposte ont été mises en place, notamment la prise en charge gratuite des patients dans les Centres de Traitement du Choléra (CTC), ainsi que des investigations sur les cas suspects et des prélèvements d’échantillons dans les zones affectées.
Face à ces multiples défis sanitaires, Roger Kamba a assuré que le gouvernement mettait en œuvre un plan de riposte pour contenir ces épidémies et limiter les dégâts. Les autorités continuent de surveiller la situation de près, avec des mesures strictes de prévention et de traitement en cours dans les régions touchées par le choléra et la maladie mystérieuse de Panzi.
Le ministre a également appelé à la solidarité nationale et internationale pour faire face à ces crises sanitaires successives qui frappent durement le pays.
DKM