Election de la RDC au conseil des droits de l’homme de l’ONU : Entre critiques et optimisme

Election de la RDC au conseil des droits de l’homme de l’ONU : Entre critiques et optimisme

La République Démocratique du Congo a été élue membre du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies et ce, pour la période 2025-2027.

C’était à l’issue d’un vote tenu le mercredi 9 octobre dernier à l'Assemblée générale des Nations Unies.

Une nouvelle saluée par la ministre congolaise des droits humains, Chantal Chambu, qui a signifié que la RDC va œuvrer davantage à promouvoir les droits humains.

Mais pour certains activistes des droits de l’homme ainsi que des acteurs politiques de l’opposition ; l’élection de la RDC au conseil des droits de l’homme des Nations-Unies contraste avec la réalité dans le pays.

C’est le cas de Muyisa Lumumba, un cadre du Parti Ensemble pour la République à Goma, qui dénonce de nombreuses violations des droits humains en RDC avec notamment la restriction de la liberté d’expression et de l’espace public aux mouvements citoyens et partis politiques de l’opposition : « Il faut être un pays modèle dans la démocratie et la protection des défenseurs des droits humains pour être élue au conseil des droits de l’homme de l’ONU. Mais en RDC, nous assistons à de graves violations des droits humains tels que des enlèvements, des arrestations arbitraires, des tortures, … », a-t-il déclaré expliquant que cette nouvelle élection de la RDC ne va rien changer sur le respect des droits humains dans le pays.

Pour sa part, Me. Générose Wenga, une défenseure des droits humains au Nord-Kivu, estime que cette élection est une opportunité pour le Gouvernement de la RDC à tenir ses engagements internationaux en matière des droits de l’homme : « De nombreuses organisations de internationales et de la société civile dénoncent de multiples violations des droits de l’homme en RDC, mais avec cette élection ; les autorités congolaises, mues par une volonté politique ; peuvent s’employer à protéger et promouvoir les droits humains avec des actions concrètes sur terrain. »

Notez qu’en octobre 2017, malgré la forte contestation de l’opposition, la RDC avait encore réussi à se faire élire pour sa toute première fois au sein de cette institution internationale.