Goma : des sujets étrangers en séjour irrégulier interpellés par les services de l'ordre
Une dizaine d'étrangers en séjour irrégulier dans la ville de Goma ont été appréhendés par les services de sécurité la nuit du mercredi 22 mai dernier dans certains quartiers ciblés par un bouclage visant le renforcement de la sécurité dans cette ville asphyxiée par la guerre du M23.
Selon le maire de la ville lors de leur présentation à la presse locale, il s'agit de six Tanzaniens communément appelés Masaï, d'un Français d'origine sénégalaise, d'un Égyptien et de deux Rwandais, dont une femme.
"La nuit, nous avons mené une opération de bouclage ciblée dans certains quartiers de la ville de Goma, où nous avons appréhendé des amis Masaï qui sont tanzaniens, un Égyptien, un Français d'origine sénégalaise, en séjour irrégulier par rapport à la police des étrangers qui est la DGM", souligne le maire de Goma.
En dehors de cette irrégularité de leur séjour à Goma, le maire les accuse également d'exercer du petit commerce alors que ces activités sont réservées exclusivement aux nationaux. "C'est cela qui fait que la loi nous donne cette force de les traquer et nous allons interroger les différents textes légaux pour que leur dossier soit définitivement traité", a-t-il indiqué.
Dans le contexte de la guerre actuelle dans la province du Nord-Kivu, le commissaire supérieur principal Kamand Kapend Faustin n'exclut pas la probabilité que ces sujets étrangers soient en complicité avec la rébellion du M23 en espionnant la ville de Goma à travers leurs activités.
"Ils sont dans toutes les rues de la ville de Goma. Ils sont dans certains coins de la ville, non pas en petits saints en exploitant leur activité, nous trouvons que c'est un trompe-l'œil. Ils ont un agenda caché. Nous avons un problème de fondamentalistes qu'ils sont avec le M23. Le reste, les services compétents vont essayer de sculpter, creuser leurs filières et nous donner un bon résultat.", a expliqué le maire.
Il a précisé que les services de sécurité sont en alerte maximale, tout en demandant à toute la population de sa juridiction de conjuguer les mêmes efforts pour dénoncer à temps tous les cas suspects pour que cela puisse leur permettre en amont d'agir en temps réel.