Guerre du M23 : les enfants déplacés exposés aux accidents et aux maladies dans les rues de Goma

Guerre du M23 : les enfants déplacés exposés aux accidents et aux maladies dans les rues de Goma

Goma, 8 juillet 2024 - Les enfants déplacés de guerre, dont l'âge varie entre 3 mois et 2 ans, courent des risques élevés de maladies et d'accidents de circulation lorsqu'ils sont transportés sur le dos ou sous les épaules par leurs aînés de moins de 18 ans, et même par leurs mères, qui quémandent auprès des véhicules dans la ville de Goma. 

Certaines femmes déplacées, rencontrées au rond-point ISTGO ce Mardi 9 juillet 2024 affirment qu'elles n'ont pas été inscrites pour recevoir des dons depuis leur arrivée dans le camp de Kanyarychinya. Elles expliquent que les membres de la communauté ne facilitent pas leur accès à des travaux qui pourraient leur permettre de gagner de l'argent, les obligeant ainsi à descendre dans la rue pour mendier avec leurs bébés de peur qu'ils ne meurent de faim. 

« Nous avons du mal à garder nos bébés à la maison car ils peuvent mourir de faim. Bien sûr, ils tombent souvent malades, mais nous trouvons comment acheter des médicaments avec le peu que nous gagnons en quémandant. Nous luttons pour ne pas nous faire renverser car nous sommes des adultes, mais il y a aussi des enfants de 8 et 12 ans qui font la même pratique que nous et qui sont souvent cognés, accusés de vol ou même exposés au kidnapping », ont déclaré ces femmes à GOFM. 

Elles demandent de l'aide humanitaire et surtout le rétablissement de la paix dans leurs zones d'origine pour qu'elles puissent quitter cette vie dangereuse de misère. 

Le coordonnateur du Parlement d’enfants de la zone Est Amadi TWAHA informe avoir discuté de cette situation avec les organisations de la société civile en collaboration avec la mairie de Goma et promet que des actions sont en cours pour remédier cette situation. 

« Parmi ces actions, nous avons cité le plaidoyer auprès des partenaires, l'assistance humanitaire, et la sensibilisation des déplacés aux messages de paix et aux mécanismes pour limiter la mendicité », a conclu Amadi TWAHA, coordonnateur du Parlement des enfants de la zone Est.