Nord-Kivu : la situation sécuritaire actuelle impacte négativement le monde de l'emploi
Comme chaque année, le monde a commémoré mercredi 1er mai la journée mondiale du travail. En province du Nord-Kivu, cette journée s'est passée dans un contexte tout particulier caractérisé par la guerre et toute forme d'insécurité que traverse la province depuis plus de deux ans maintenant.
Une situation qui a d'ailleurs plongé la province dans une incertitude financière et une crise sociopolitique inquiétante. Ce qui a poussé plusieurs entreprises en mal de positionnement à suspendre temporairement voire définitivement leurs activités, des nombreux employés qui se retrouvent actuellement dans un lock-out involontaire.
"Beaucoup d'entreprises ont fermé leurs portes, ce qui a entraîné la perte d'emplois. Quand il y a perte d'emploi, ce n'est pas une bonne nouvelle, car nous voulons que les gens travaillent, se mettent au travail pour le développement du pays. Les entreprises qui résistent encore ont été obligées de réduire même la main-d'œuvre. Donc, il y a eu une bonne partie des travailleurs qui travaillaient par le passé et qui ont été mis au chômage ou bien qui ont été licenciés", a souligné Balthazar Kanyamanda à l'occasion de la célébration de cette journée dédiée aux travailleurs.
En dépit de cette situation qui encombre la sphère professionnelle de la RDC en général, nombreux sont les employés qui continuent à revendiquer certains avantages liés aux postes qu'ils ont occupés par le passé afin de bénéficier de certains avantages et indemnités après leur licenciement suite aux conditions difficiles que traversent actuellement certaines entreprises, ou tout simplement face au non-respect du SMIG prévu par la loi.
"Je crois que même le gouverneur de province est revenu là-dessus. Il a dit qu'au vu de la situation qui prévaut dans notre province, notre pays en général, il a demandé que le travailleur qui revendique justement tous ces avantages soit compréhensif par rapport à la situation que traverse notre province, notre pays. Et que l'employeur ne sera peut-être pas en mesure de payer le SMIG tel que prévu par la loi, et que le travailleur soit un peu compréhensif par rapport à cela", a imploré le gouvernement provincial.
Il les a invités, en revanche, à travailler encore davantage, car c'est le fruit du travail qui permettra au pays, la République Démocratique du Congo, de se développer encore davantage malgré la situation actuelle qui affecte le monde professionnel.