Nord-Kivu : les femmes et enfants déplacés en détresse face aux maladies en cette saison pluvieuse

Nord-Kivu : les femmes et enfants déplacés en détresse face aux maladies en cette saison pluvieuse
Photo : Agnès BUSHALALA

Les femmes et enfants déplacés du site Don Bosco, situé en territoire de Nyiragongo, subissent de plein fouet les conséquences de la saison pluvieuse, aggravant leurs conditions de vie déjà précaires. Avec des abris de fortune endommagés par le temps, ces familles font face à des maladies causées par l'humidité et l'insalubrité ambiante.

Dans un entretien ce jeudi 17 octobre avec la radiogofm.net, plusieurs mamans ont décrit la situation désastreuse qu'elles endurent quotidiennement. "Les eaux de pluie inondent nos huttes dont les bâches sont usées. Nous sommes parfois obligées de passer la nuit debout avec nos enfants, même pour les femmes enceintes," a déclaré une mère, visiblement épuisée par les conditions de vie intolérables dans ce camp des déplacés. Cette exposition permanente à l’eau stagnante et au froid a entraîné une série de maladies, touchant particulièrement les enfants et les femmes.

Parmi les pathologies les plus fréquentes, les femmes ont signalé la recrudescence de la grippe, de la fièvre et du paludisme chez leurs enfants. Du côté des femmes enceintes, les infections vaginales et le stress sont devenus monnaie courante, une conséquence directe des nuits passées dans les eaux de pluie qui inondent leurs abris.

Face à cette situation alarmante, les déplacés ont lancé un appel pressant aux autorités. "Nous demandons au gouvernement de nous venir en aide avec des bâches, des moustiquaires et des matelas pour limiter les dégâts liés à cette saison de pluie," ont conclu les femmes déplacées.

L'urgence humanitaire dans le site Don Bosco comme dans tous les autres camps des déplacés est palpable. La communauté attend une réponse rapide des autorités et des organisations humanitaires pour améliorer les conditions de vie et réduire les risques sanitaires, en particulier pour les populations les plus vulnérables comme les femmes enceintes et les jeunes enfants.

Agnès BUSHALALA