Guerre du M23: partageant l'inquiétude de la population, Passy Mabalama favorable pour une issue pacifique du conflit

Guerre du M23: partageant l'inquiétude de la population, Passy Mabalama favorable pour une issue pacifique du conflit
Photo : Job Sibayirwandeke

La persistance de la guerre en province du Nord-Kivu inquiète plus d’une personne, surtout avec l’intensification des combats près de la cité de Sake en territoire de Masisi.

Si pour certains, il est temps de passer à une vitesse supérieure, pour d’autres il faut plutôt privilégier une issue pacifique à la crise pour préserver la vie des populations civiles et prévenir une crise humanitaire sans précédent. 

Pour le gouvernement de la RDC l’heure n’est pas à une déclaration ouverte de la guerre contre le Rwanda, accusé de soutenir les rebelles du M23.

Son porte-parole, Patrick Muyaya, a expliqué au cours d’un point de presse tenu ce mardi 6 février 2024 à Kinshasa ; que cette option n’est pas constitutionnellement possible car les institutions sont en pleine installation.

Il soutient que pour l’instant, l’armée congolaise est mobilisée pour protéger les civils, garantir l’intégrité territoriale, et reconquérir les zones occupées par les rebelles : « même si le président de la République le voulait dans ces conditions, constitutionnellement on ne sera pas en mesure de le faire. Il faut considérer que tout est fait et l’ennemi est poursuivi partout où il doit l’être pour être sûr que nous restaurons la sécurité dans notre pays », a déclaré Patrick Muyaya.

S’exprimant sur ce sujet, Passy Mubalama, une activiste des droits des femmes qui partage l’inquiétude de la population, rappelle que cette situation de guerre peut aggraver la situation humanitaire déjà critique, au-delà des conséquences désastreuses sur tous les plans.

Elle exhorte le gouvernement congolais à réfléchir sur des options susceptibles de déboucher sur une issue pacifique à cette crise afin de préserver la vie des populations civiles, tout en garantissant la sécurité à tous les congolais.

« Je pense que la guerre n’a jamais été une solution ; il y a d’autres alternatives à la guerre. Il y a donc matière à réflexion et cela ne doit pas attendre car c’est la vie de la population qui est en jeu », a signifié Passy Mubalama estimant que les FARDC doivent s’employer davantage pour reprendre le contrôle des zones occupées parle M23.