Sud-Kivu : les déplacés vivant à Minova pas prêts à un quelconque retour dans leurs milieux d'origine
Les déplacés de la guerre ayant fui les récentes intensifications des combats entre les FARDC et les combattants du M23 venus de Karuba, Mushaki, Ngungu, Kabasa, Shasha, Kirotshe, et Kasingamutwe vivant dans la cité de Minova rejettent toute proposition de retourner dans leurs villages d’origine avant le retour de la paix.
Selon le président de ces déplacés, plusieurs personnes qui ont opté pour leur retour suite à la précarité de la situation humanitaire dans leur milieu de refuge ont été victimes de plusieurs violations graves des droits humains, dont des femmes pour la plupart. Une situation qui continue à freiner toute tentative de retour.
"Nous ne pourrons pas rentrer dans nos villages parce que nous avons peur. Les jours passés, certaines familles ont décidé de rentrer à cause des conditions humanitaires que nous traversons ici. Mais nombreux d'entre eux ont fait face à des violations des droits humains et sept (7) d'entre eux ont été tués, surtout des femmes", a expliqué Bahati Munguiko, représentant de ces déplacés.
Il a, à cet effet, demandé au gouverneur du Nord Kivu, Peter Chirimwami, en visite aux déplacés à Minova, d’être leur porte-parole auprès du président Tshisekedi pour le retour de la paix dans la partie Est du pays afin de permettre le retour sécurisé de plusieurs familles poussées à l'exode et vivant dans des conditions humanitaires précaires.
Diddy MASTAKI