Goma : les femmes condamnent la tentative de coup d'État contre le régime de Kinshasa
La population de la ville de Goma émet des avis divergents face à la situation qui a prévalu dans la capitale Kinshasa le dimanche 19 mai suite à la tentative de coup d'État dirigée par l'ancien officier des FARDC Christian Malanga impliquant plusieurs Congolais et des sujets étrangers, mais déjouée par les forces de défense et de sécurité congolaises.
Cette attaque ayant ciblé la résidence de Vital Kamerhe et le palais de la nation crée des controverses dans l'opinion publique. Si certains pensent que cela reste tout sauf un coup d'État ou encore une tentative d'assassinat du prochain président de l'Assemblée Nationale, d'autres, par contre, restent convaincus que cette bande de putschistes cherchait à renverser le régime de Kinshasa.
Acte que les femmes de Goma condamnent fermement et pensent à une conspiration de certaines hautes personnalités congolaises avec quelques pays étrangers hostiles au pouvoir du régime actuel.
"Quand j'ai entendu parler de ce coup d'État qui allait se produire à Kinshasa, j'ai compris que certaines hautes personnalités conspirent avec les pays étrangers pour renverser le président. Cela n'est pas juste", souligne une femme rencontrée dans une rue de Goma.
Pour une autre, le nouvel élan qu'a pris la RDC depuis l'avènement de Tshisekedi au pouvoir inquiète plusieurs personnes éprises de mauvaise volonté. Elle les exhorte à laisser le président congolais tranquille dans l'exercice de ses fonctions.
"Celui qui cherche à faire un coup d'État contre Tshisekedi n'aura vraiment pas cette place. Celui qui nous donnera la paix, c'est le seul Dieu du ciel. Et Dieu qui doit aider Tshilonbo pour que nous puissions retrouver cette paix, qu'il lui donne la force. Ce que nous voulons, c'est qu'on le laisse là. Qu'il travaille. C'est parce qu'ils voient qu'il aime le pays qu'ils veulent le déstabiliser", réagit cette autre.
Toutefois, ces femmes pensent que le président congolais fait le travail à la hauteur de ses capacités. Pour cette femme de Virunga, rien ne rassure que s'ils accédaient au pouvoir, il y aurait des changements, car dans le contexte de la guerre au Nord-Kivu, les femmes continuent d'être victimes de plusieurs violations des droits humains.
"Ça ne nous plaît pas. Malgré le stress que nous, femmes du Nord-Kivu, traversons. De part et d'autre, le président fait tout bien qu'il y a trop d'infiltrés, ceux qui viennent ne peuvent pas nous apporter la sécurité. Nous avons l'expérience que là où ils contrôlent, c'est le désordre. Les femmes sont violées, les gens sont tués. Nous n'avons pas l'assurance que s'ils prennent le pouvoir, les choses vont changer parce que leur noyau, c'est le désordre.", souligne une autre femme.