Insécurité à Goma: Placide Nzilamba propose la création d'une unité spécialisée pour la sécurisation de la ville et ses environs 

Insécurité à Goma: Placide Nzilamba propose la création d'une unité spécialisée pour la sécurisation de la ville et ses environs 

Face à l'insécurité grandissante dans la ville de Goma et ses environs, le bureau de Coordination de la société civile du Nord-Kivu propose aux autorités militaires de mettre en place une unité spécialisée de l’armée pour faire face à cette situation.

Dans un entretien avec Go FM ce mardi 1er octobre 2024, Placide Nzilamba, secrétaire technique de la société civile du Nord-Kivu a dressé un tableau sombre de la situation sécuritaire à Goma et à Nyiragongo. Notre source fait savoir que dans moins de 48 heures soit du 30 septembre au 1er octobre, ces deux entités ont notifié 5 morts et 2 blessés. Il plaide pour le rétablissement de la situation de l’insécurité. 

« D'après nos statistiques, le bilan que nous pouvons faire pour seulement deux jours est de 5 morts et deux blessés dans la ville de Goma dont 4 décès à Goma et 1 à Nyiragongo. C'est déjà trop dans une journée. C'est un tableau qui démontre clairement que la situation sécuritaire est catastrophique si dans moins de 48 heures ont peut enregistrer ce bilan. Ça démontre que le dispositif sécuritaire mis en place est très vulnérable et perceptible par des bandits qui savent jouer dedans dans être inquiété» dit-il. 

Changement du dispositif sécuritaire 

Pour le secrétaire technique de la société civile, comme les bandits continuent à opérer à Goma et ses environs, même en pleine journée, la restructuration du secteur de sécurité pourra être une réponse favorable à cette situation et cela de manière durable. 

Placide Nzilamba estime que le dispositif sécuritaire en ville de Goma doit être refait sur le plan commandement mais aussi sur le plan hommes des troupes. Pour lui, comme les services de l'ordre deviennent de plus en plus inefficace devant le banditisme urbain et l'insécurité grandissante, il faudra une autre donne adaptée aux opérations commandos diligentées par les bandits dans la ville touristique et ses environs. « Il faut choisir une unité bien formée et bien équipée pour sécuriser la ville et stopper le travail des autres parcequ'on risque de rester dans la cacophonie pendant que nos frères meurent chaque jour. Quand on commence à opérer en pleine journée dans une ville où ont trouve toutes les unités de l'armée et sous état de siège, ça veut dire que les dispositifs sécuritaires sont passoires et à cause de celà, la ville de Goma devient de plus en plus invivable » indique-t-il. 

Des marchés pirates, un autre vecteur ?

Par ailleurs, il estime qu'une autre manière de lutter contre l'insécurité grandissante à Goma c'est d'interdire formellement les marchés pirates dits Tora ou Bwaka sur toute l'étendue de la ville. Il estime que ces derniers contribuent à remonter les cas de vols et cambriolage des maisons car, selon lui c'est dans ces marchés où sont vendus tous les objets volés par des bandits. « Ces marchés sont répandus dans presque tous les quartiers de la ville de Goma». 

La sécurité payante, une source de l'insécurité ?

Dans cet entretien avec Go FM, Placide Nzilamba estime aussi que la sécurité privée est l'un des principaux facteurs de l'insécurité dans la ville de Goma. « Il faut retirer tous ces policiers qui sont dans la sécurité privée et les placer dans les sous CIAT. Malheureusement, dans nos quartiers, des policiers viennent au bureau à 07h et rentrent à la maison à 16h, pourtant ils sont censé veiller sur la population. Des bons éléments de la police sont dans les carrefours où ils passent des journées entrer d'inquiéter les motards et les taximen. Il faut qu'il y ait une police de proximité à Goma » a-t-il conclu. 

Notez qu'à Goma, il ne se passe plus une nuit sans qu'un cas de cambriolage, de vol ou de toute autre forme d'insécurité ne soit enregistré. De Mugunga jusqu'à Majengo en passant par Katoyi, Kasika, Kyeshero et Lac vert, des paisibles populations sont souvent inquiétées par des personnes porteuses d'armes. Des morts d'hommes sont souvent notifiés.