RDC : Tshisekedi et Fayulu en désaccord sur la nécessité d'un dialogue politique

RDC : Tshisekedi et Fayulu en désaccord sur la nécessité d'un dialogue politique

Lors d'une rencontre avec la diaspora congolaise en Hongrie, le Président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a fermement déclaré qu'il n'était pas à l'origine des appels à un dialogue politique. "Je ne suis pas à l'origine d'une telle initiative, car pour moi, le pays n'est pas en crise politique pour chercher à tenir encore des dialogues qui vont aboutir sur des arrangements qui vont encore mettre le pays entre parenthèses", a-t-il souligné.

Selon lui, il n'y a ni nécessité ni urgence à organiser des discussions de ce type. Cependant, il reste ouvert à dialoguer avec ceux qui le souhaitent, à condition que cela se fasse dans le respect des lois et sans intimidation. "Moi, comme toujours, avec tous mes compatriotes, j'ai toujours eu le bras tendu, mes bras ouverts pour parler avec quiconque le voudrait", a-t-il ajouté, précisant que cette démarche ne concerne ni lui personnellement ni sa famille politique.

En revanche, le leader de l'opposition, Martin Fayulu, défend ardemment la nécessité d'un dialogue national. Réagissant aux oppositions à sa proposition, il a déclaré : "C'est leur problème. Eux ne sont pas le peuple. Ils sont des leaders politiques. Ils disent non parce qu'ils connaissent leur situation". Pour Fayulu, un dialogue est essentiel pour "aboutir à une cohésion nationale afin de sauver le pays attaqué".

Cette divergence d'opinions entre les deux hommes politiques s'inscrit dans un contexte tendu depuis avril dernier, alors que des représentants de l'opposition ont exprimé leurs préoccupations lors d'une rencontre avec Volker Türk, Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, en visite à Kinshasa. Türk a également rencontré d'autres personnalités politiques, notamment la Première Ministre Judith Suminwa et le Président Félix Tshisekedi.

Le débat sur l'opportunité d'un dialogue national divise donc la classe politique congolaise, entre ceux qui estiment qu'il s'agit d'une voie nécessaire pour apaiser les tensions et ceux qui considèrent qu'il est inutile dans le contexte actuel.

DKM