Nyiragingo : face à la souffrance dans camps, les femmes déplacées optent pour le débrouillardise pour survivre avec leurs familles
Les déplacés de la guerre du M23 vivant dans les sites différents sites continuent à traverser une situation humanitaire très critique suite à un manque d'assistance humanitaire régulière et surtout le chomage qu'endurent les hommes, bien pères des familles.
Soucieuses de la vie de leurs enfants, les femmes et les jeunes filles sont passées à l'action. Nombreuse d'entre elles ont opté pour le petit commerce et d'autres s activités légères afin de suppléer à la passivité actuelle de leurs maris en raison du chômage dans leur milieu d'accueil.
" La vie est totalement difficile dans ces camps. Nous recevons des aides humanitaires irrégulièrement, encore dans des quantités non adaptées aux tailles de nos familles. Nos maris n'ont pas d'occupations, ce qui nous pousse à faire de petits commerces pour aider "Mais de fois il devient difficile de jouer normalement nos rôles de parents parce que nous travaillons avec de petits capitaux ", explique une femme déplacée rencontrée dans le site de Kahembe.
Toutefois, en demandant aux hommes de fournir encore plus d'efforts pour jouer leur rôle de père, ces femmes qui s'illustrent par leur détermination à montrer la place de la femme dans la société témoignent d'un bon comportement de leurs époux. Témoignent qu'en ce qui le concerne, les hommes gardent une attitude favorable à leur égard. Ce qui crée une sorte d'équilibre dans leur foyer en dépit de tout ce qu'ils endurent.
"A chaque fois que j'ai mes petits revenus, j'engage des dépenses domestiques de fois sans l'avis de mon mari, mais tout se passe dans le calme. J'ai donc aussi un droit décisionnel, pourvu que ça réponde aux besoins de la famille et tout se passe bien", explique une autre déplacée.
Par ailleurs, elles demandent au gouvernement de tout mettre en œuvre pour rétablir la paix dans leurs milieux d'origine pour qu'elles rentrent vivre dans leurs villages autonomes. Cette demande reste leur priorité, car outre les conditions déplorables qu'elles vivent, elles affirment avoir du mal à s'adapter au régime alimentaire de la ville et surtout elles se trouvent exposer toute forme d'insécurité dans ces différents sites.