Insécurité à Goma: Solange Nzigire Kagenyi pense qu'il n'est pas opportun de faire de marches pour l'instant
Face à l'insécurité grandissante qui prévaut actuellement dans la ville de Goma, le collectif des mouvements citoyens et certaines associations de la société ont annoncé depuis lundi qu'ils seront dans les rues ce mercredi 17 avril 2024 pour dénoncer cette situation.
Dans un point de presse tenu à l'esplanade de l'institut supérieur de commerce ( ISC/Goma), ces mouvements citoyens disent qu'ils vont exiger le départ sans condition du maire de la ville qui, selon eux a échoué à maintenir la situation sécuritaire dans la ville volcanique.
Une démarche noble, estime Solange Nzigire Kagenyi, une femme politique vivant dans la ville de Goma. Pour elle, il n'est pas opportun d'organiser des marches actuellement vue la situation d'insécurité qui prévaut dans la ville.
Pour elle, ces jeunes des mouvements citoyens ainsi que d'autres personnes qui voudront dénoncer les tueries à répétition dans la ville volcanique, devraient se faire de déclaration et les partager dans les médias ou à travers les réseaux sociaux pour atteindre les autorités compétentes.
« L'ennemi peut profiter de ces marches. Nous on peut l'appeler marche pacifique mais l'ennemi fera tout pour dérouter la population. Ils vont profiter de l'occasion. Il est actuellement difficile de savoir qui est militaire et qui ne l'est pas , on ne sait même plus qui est ennemi et qui ne l'est pas» a-t-elle fait savoir.
Poursuivant, Solange Nzigire pense que comme les gens sont tués à Goma, « l'ennemi peut surtout profiter pour commettre son forfait en masse».
A noter que dans un communiqué rendu public l'après-midi de ce mardi 16 avril 2024, le maire de la ville de Goma, le commissaire supérieur principal Faustin Kamand Kapend a interdit la tenue de cette marche des mouvements citoyens.
Le maire a justifié cette interdiction en mettant en avant le rôle essentiel de la sécurité pour le bien-être commun. Il a souligné l'engagement continu des autorités locales dans la sécurisation de la ville et la libération des zones occupées, affirmant que toute manifestation en ce moment précis ne serait que l'œuvre d'éléments perturbateurs cherchant à semer le chaos.