Goma: la ville sous le choc ce lundi avec trois événements 

Goma: la ville sous le choc ce lundi avec trois événements 
Photo : Samuel ABIBA lors de l'enterrement de 200 corps victimes de la guerre à l'est de la RDC

Ce lundi 02 septembre 2024, la ville de Goma dans la province du Nord-Kivu a traversé journée sous tension. D’un côté, les manifestions contre l’arrivée de l’armée kenyane, de l’autre coté l’enterrement d’au moins 200 civils victimes de la guerre du M23. 

A cela s’ajoute aussi la rentrée scolaire qui a été boycotté à la suite de l’appel des syndicats congolais.

Depuis tôt le matin de ce lundi, la circulation est restée timide dans la ville de Goma. Au nord de la ville sur l’axe Majengo-Mutinga et Buhene des manifestations ont eue lieu sur ordre des mouvements citoyens et de groupes de pression pour exiger le départ des forces kényanes au sein de la Mission des Nations Unies en RDC. Les forces de l’ordre sont intervenues pour calmer la situation, qui est redevenue normale en début d’après-midi. 

La même situation a été observée vers Ulpgl, jusqu’à l’entrée président où des manifestants ont placés des pierres sur la chaussée pour prouver leur mécontentement.

Ces groupes accusent les forces kényanes de complicité avec les rebelles de l’Alliance Fleuve Congo-M23, désignés par le gouvernement congolais comme responsables de l’agression en cours.

Des dispositifs importants de la police ont été visibles dans les points chauds de la ville. Bien que la circulation reste timide, elle est cependant redevenue normale dans la soirée, contrairement aux attentes des habitants qui redoutaient le pire.

Suite à cela, aucun élève en uniforme n’a été visible dans la rue. Les parents ont préféré gardé leurs enfants à la maison pour éviter le pire. La veille, un boycott de la rentrée a été lancé par les syndicats des enseignants pour exiger la majoration de leur salaire jusqu’à 500 dollars par enseignant.

Pendant ce temps, au Stade de l’Unité, situé dans la commune de Karisimbi, la cérémonie d’inhumation de 200 victimes du conflit d’« agression rwandaise »s’est tenue sous haute surveillance. Ces personnes sont decécées les uns de suite des mauvaises conditions dans les camps, d’autres par manque des soins médicaux. 

Ils ont été mis en terre au niveau du cimetière Genocost à Kibati après une exposition ainsi que des temoignages frappant des membres de leurs familles dans l’aire de jeux du stade de l’Unité en présence des plusieurs autorités tant nationales que provinciales.